Reprise du service pour agglomerationlongueuil.ca et lancement d’ÉquiAgglo

En tout début d’année, je vous indiquais que je devais mettre mon blogue agglomérationlongueuil.ca en mode pause. Vos messages reçus dans la foulée étaient touchants à un point tel que  j’avais l’impression qu’agglomerationlongueuil.ca avait annoncé sa retraite. Pourtant non! C’était bel et bien une pause, comme de longues vacances sans date de retour annoncée.

Aujourd’hui, je vous annonce qu’agglomérationlongueuil.ca reprend du service car le mandat que j’avais avec la ville de Saint-Bruno et que je vous avais annoncé en janvier dernier, a pris fin jeudi dernier après la séance du conseil de l’agglomération de Longueuil.

PS: ce billet est un peu long; vous pouvez passer directement au titre « Ce blogue et ÉquiAgglo ».

Risque de confusion :

Je me suis acquitté de ce mandat avec la ville avec diligence, professionnalisme et rectitude. Vous me direz qu’on ne s’attendrait à rien de moins.   Oui c’est vrai mais quand je formulais mes recommandations, le conseil les suivait largement. De plus, et cela est très agréable, plusieurs membres de conseil m’ont félicité, chacun dans leur mot  et à leur façon et pour certains plus d’une fois, pour la qualité de mon travail.

Il est important de savoir qu’en plus de ce mandat, je travaillais depuis près de deux ans avec Claude Ferguson un citoyen de Saint-Lambert, actuaire de formation comme moi dans un mandat ayant des ressemblances avec celui de la ville de Saint-Bruno. La direction de la ville de Saint-Bruno avait été informé de cette situation; c’est normal, car lorsqu’on accepte un nouveau mandat, il y a lieu de divulguer au nouveau client des situations d’apparence de conflit d’intérêts. Claude Ferguson n’est pas  un inconnu car il a déjà publié un billet dans ce blogue.

Claude et moi avons mis sur pied un modèle d’analyse tarifaire afin de faire ressortir les résultats de ce que seraient les quotes-parts des villes de l’agglomération de Longueuil si des règles plus rigoureuses empruntées à des méthodes de calcul d’adéquation entre la recette et la dépense comparable à une analyse du prix de revient étaient retenues. Ce genre d’exercice est un principe élémentaire du travail d’actuaire. Pensez-à votre résidence : pourquoi une assurance habitation coûte-t-elle plus cher pour une maison que pour une autre? C’est parce que le risque selon l’actuaire n’est pas le même et afin de mutualiser tous ces risques qu’est le fondement du métier d’assureur, l’actuaire doit déterminer la juste valeur assurable pour appuyer ses tarifs offerts au public. Sinon, il se fera « antisélectionner » si une classe de risque est trop « bon marché » parce que le travail d’analyse n’aurait pas bien été fait. À l’inverse, si c’est trop cher pour un genre de propriétés, l’assureur ne vendra pas un seul contrat.

Alors, toujours dans mon exemple de résidence, dans les services offerts par l’agglomération de Longueuil,  il y avait lieu de chercher à  comprendre pour quel motif une maison à Longueuil et une autre à Saint-Lambert, de risque identique en matière de service d’incendie, font l’objet d’un coût plus élevé pour Saint-Lambert que pour Longueuil,  presque du simple  au double.

Je passe des étapes pour ne pas vous endormir, mais compte tenu des résultats criants qui démontraient encore une fois que la grande perdante dans nos calculs est la ville de Boucherville suivi étroitement par Saint-Bruno, Claude Ferguson et moi avons commencé à sensibiliser des élus des villes de Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert afin qu’ils communiquent entre eux et commencent à travailler ensemble pour faire changer les choses. Nous voulions que cette merveilleuse citation d’Henry Ford qui est « Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite »   se traduise par des gestes concrets.

Tout cela a déboulé par une action commune avec le lancement du mouvement ÉquiAgglo le vendredi 7 mai dernier, à six mois pile des prochaines élections municipales. Depuis ce lancement, ÉquiAgglo est sous le feu de projecteurs comme en témoigne la revue de presse que vous pourrez consulter dans le portail d’ÉquiAgglo.

Je saute au point important : ma présence dans ÉquiAgglo créait maintenant une forte apparence de conflit d’intérêts. À juste titre, des membres du conseil étaient inconfortables avec cette situation. Pour ma part, depuis deux semaines, chaque geste posé dans ÉquiAgglo était conditionné par le fait qu’il ne faillait pas que cette apparence de conflit d’intérêts se traduise  par la présence factuelle de conflit d’intérêts. La gestion au quotidien de chaque geste, écrit et communication devenait lourde. De plus, et cela est important, il ne fallait pas que le conseil de la ville de Saint-Bruno soit attaqué par des personnes ou entités dérangées dans leur confort du statu quo par le lancement d’ÉquiAgglo. En l’occurrence, mon client, le conseil de Saint-Bruno en serait sorti affaibli et perdant. En tant que professionnel régi par un code de déontologie, je risquais moi-même de prêter flanc à des attaques.  Cela ne pouvait pas continuer.

Ce mandat est donc terminé et je l’écris avec amertume. C’est la fin d’un très beau mandat, exigeant, car je recevais mensuellement mon document de travail le jeudi et parfois le vendredi et je me donnais comme objectif de transmettre mes recommandations au plus tard le lundi matin suivant pour permettre aux conseillers et conseillères de Saint-Bruno d’en prendre connaissance pour le conseil du lendemain soir. C’était un mandat où il ne faut pas avoir de famille et accepter de travailler les samedis et dimanches. On était tous à la course mais c’était comme cela!

Ce blogue et ÉquiAgglo

Certes je reprends du service, mais ÉquiAgglo est gourmand et chronophage. Pour moi, je dirais qu’ÉquiAgglo et un agglomérationlongueil.ca 2e génération. Quoique différent, la finalité est la même. Si le bandeau d’annonce de ce blogue est : « Un site d’expression citoyenne pour décrier le dysfonctionnement organisationnel de l’agglomération de Longueuil où la population de Brossard, Boucherville, St-Bruno-de-Montarville et St-Lambert est soumise par une ville en position dominante avec la complicité du gouvernement du Québec » celui d‘ÉquiAgglo est : « Pour une agglomération de Longueuil équitable, respectueuse, démocratique, viable, pérenne et imputable ». Pour faire un parallèle, si agglomerationlongueuil.ca a un côté démolisseur avec en tête les plans de ce que devait être le nouvel édifice, ÉquiAgglo se veut celui qui va dessiner les plans et couler la fondation de ce nouvel édifice.

Conclusion

Pour conclure; si aujourd’hui vous voulez continuer à être informé, je vous conseille de vous inscrire au blogue d’ÉquiAgglo. Vous ne vous ennuierez pas – la vidéo da la mairesse de Longueuil, Mme Sylvie Parent de mardi dernier et notre réponse le lendemain par voie d’un communiqué de presse ne sont pas piquées des vers  – d’autant plus qu’en parallèle nous allons connaître six mois de campagne électorale. Pour l’instant, ÉquiAgglo n’a pas de canal pour les citoyens membres qui veulent s’exprimer mais nous y travaillons. Vous pouvez toujours écrire dans le blogue et vous verrez bientôt je l’espère la publication de votre message. Je vous remercie de votre compréhension et patience.

Pour continuer à me suivre, rendez-vous à www.equiagglo.ca et n’oubliez pas de vous abonner dans la page d’accueil tout en bas sous le titre « Inscription au blogue».

Louis Mercier
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

 

 

 

 

 

 

 

Le blogue agglomerationlongueuil.ca souffle ses cinq bougies, mais …

… il faut que je le mette en mode pause comme vous le lirez ci-dessous.

Eh oui! Cela fait déjà cinq ans que j’ai lancé mon blogue pour décrier les injustices¸ le manque de légitimité, de transparence et de gouvernance de la ville de Longueuil dans sa gestion de l’agglomération de Longueuil et bien entendu avec la bénédiction du gouvernement provincial sans égard au parti politique au pouvoir.  Merci à vous tous qui m’avez lu.

J’ai été nettement moins prolifique au cours de la dernière année notamment à cause de contraintes professionnelles qui m’ont tenu occupé.  Par la suite, au cours des derniers mois s’est ajouté un mandat particulier que j’ai accepté et qui fera en sorte que mon blogue devra se tenir à l’écart de l’actualité pour une période indéterminée. En effet, le conseil de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville a retenu mes services professionnels afin de l’accompagner dans sa gestion stratégique pour tout ce qui touche le volet agglomération qui empoisonne la vie des Montarvillois. La bébitte «agglomération » n’est pas facile à comprendre notamment dans sa formule du calcul de la quote-part et du volet de tarification de ± 35% de la consommation de l’eau, certes une goutte d’eau dans le calcul de la quote-part, mais qui en démontre également toute l’incohérence et la volonté de la part de Longueuil de maintenir sa position dominante dont elle abuse sans aucune gêne ni retenue. Vous comprenez tous que ce mandat m’impose un devoir de réserve et en conséquence la mise en veille de mon blogue.

J’ai accepté ce mandat, car c’est une autre façon de travailler à réformer l’agglomération et j’espère bien que cela fera bouger des choses d’ici aux élections. Je verrai rendue là la suite à donner à cette mission professionnelle d’autant plus qu’il se peut que le nouveau conseil de la ville ne le reconduise pas.

Je termine en vous souhaitant une excellente année 2021 et vous remercie à nouveau de m’avoir lu au cours des cinq premières années de l’existence du blogue agglomerationlongueuil.ca. Vos commentaires et mots d’encouragement ont été réconfortants. On a trouvé des vaccins contre la covid; il ne peut y en avoir contre l’agglomération. Ce qu’il faut, c’est une opération du type chirurgical pour remédier au mal.

À plus tard!

Louis Mercier
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Mme La Ministre : Longueuil s’est fait remonter les bretelles par l’institut C.D. Howe

Comme suite à mon billet de vendredi dernier, j’ai décidé d’écrire à Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation pour la saisir de la piètre tenue de ses « sujets » lourds, soit Laval, Longueuil et Québec, en ce qui a trait à la piètre présentation de leurs informations financières selon l’Institut C.D. Howe. À cela s’ajoute la contamination que subissent les citoyens de Boucherville, Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert par Longueuil et L’Ancienne-Lorette et Saint-Augustin-de-Desmaures par Québec, ce qui au total avec Laval, touche presqu’un citoyen sur cinq au Québec. Si on vit cette situation, c’est peut-être entre autres suite au relâchement du contrôle du MAMH qui n’exige plus la production du budget dans la forme prescrite par le MAMH. J’y vais donc un peu plus en profondeur mais pas trop.

Pour ceux qui se sont satisfaits de mon billet de vendredi dernier, n’allez pas plus loin, car je ne veux pas vous écœurer. Je vous souhaite un très beau temps des Fêtes et une excellente année 2020. Au revoir. Louis Mercier.

Pour les  autres, voici la suite.

Si vous voulez de nouveaux faits, points d’analyse, sources journalistiques, etc, etc, lisez ce courriel transmis à la ministre. Je me suis assuré d’inscrire en copie les six députés provinciaux qui couvrent ce territoire :

Les maires et mairesses et conseillers et conseillères des cinq villes liées de l’agglomération de Longueuil ont reçu également une copie de ce courriel.

Si j’ai une réponse de la Ministre , hormis l’accusé de réception automatisé de son ministère que j’ai reçu une fraction de seconde après mon envoi, je vous tiendrai au courant.

À tous chers lectrices et lecteurs, au cas où je ne publierais pas un autre billet au cours des dix prochains jours, passez un beau temps de Fêtes et je vous souhaite une excellente année 2020 ainsi qu’à tous ceux et celles qui vous sont chers.

Louis Mercier,
Montarvillois et fier de  l’être

Longueuil se fait remonter les bretelles par l’Institut C.D. Howe

Le très réputé Institut C.D. Howe vient de publier une étude intitulée « From A to F: Grading the Fiscal Transparency of Canada’s Cities 2019« . Elle classe 31 grandes villes canadiennes pour la qualité de la présentation des informations financières.  Longueuil se classe bonne dernière avec cinq autres villes. Elle obtient la lettre F, la dernière pour une 2e année consécutive. Elle est le cancre de cette classe de 31 villes avec la ville de Québec. Laval s’est joint à ce duo québécois cette année. Je ne sais pas pourquoi l’institut a retenu ce classement avec de lettre de A à F plutôt qu’un classement de 1 à 5 ou une échelle telle que : excellent, très bien, bien, mauvais ou médiocre. C’est fort probablement parce qu’en anglais la lettre F est la première lettre du mot FAIL. Si c’était un institut francophone, l’éventail des lettres aurait été certainement de A à E et le E aurait été pour ÉCHEC sans aucun doute.

Je vais vous donner un exemple tout simple de l’opacité financière de Longueuil, ce qui  fait en sorte qu’un être normal mettrait en doute l’intégrité de la comptabilité bien qu’elle soit correcte en soi, sinon les vérificateurs de la ville seraient dans l’eau chaude pour ne pas dire bouillante.

Quand on étudie les états financiers 2015 de 163 pages de la ville de Longueuil, ils se divisent en gros en trois parties qui se ressemblent. Saint-Bruno en a une seule comme la quasi-totalité des villes. Longueuil en a trois à cause de la présence de l’agglomération :

  • La 3e et dernière partie (page 124 à 163) ne traite que ce qui touche les services locaux de la ville de Longueuil. Ce sont les services locaux de voirie, d’aqueduc, d’égout, de déneigement, les parcs, les activités récréatives,…
  • La 2e partie traite ce qui touche les services de l’agglomération que Longueuil donne. Ce sont la sécurité publique, le service des incendies, l’évaluation municipale, la cour municipale, …
  • La première partie fait le consolidé de tout cela qu’on appelle la ville de Longueuil proprement dite.

Normalement, chaque élément financier est placé dans la 2e ou 3e partie et se retrouve au consolidé dans la première partie. En échapper un serait une faute et faire un double comptage en l’inscrivant à deux endroits serait également une faute.

Pour faire une comparaison, prenons un couple qui tiendrait une comptabilité séparée dans leur ménage :

  • Disons qu’un conjoint termine l’année avec 5 000$ de gain après avoir tout payé et tout provisionné correctement ses choses;
  • Disons que l’autre conjoint termine l’année avec 7 000$ de gain après avoir également tout payé et tout provisionné correctement ses choses;
  • Alors au consolidé, de combien le couple s’est-il enrichi au cours de l’année si on fait une comptabilité commune? Roulement de tambour : la réponse est 12 000$. Si on n’arrive pas à cette réponse, alors on explique les écarts. C’est simple et logique n’est-ce pas.

Alors tenez-vous bien pour les états financiers 2015 de Longueuil :

  • La ville locale (3e partie) a dégagé un excédent de 42 421 472$ ( page 127);
  • L’agglomération ( 2e partie) a dégagé un excédent de 21 825 763$ (page 90);
  • Au consolidé, Longueuil nous annonce un excédent de 13 663 933$ (page 14) et non 64 247 235$ qui serait la somme des deux montants précédents.

Je me suis présenté à la séance de l’agglomération de Longueuil le 16 février 2017 ( voir le chrono qui débute vers 1h 22m 30s) pour exposer ce fouillis financier de déconnexion entre le résultat de l’année des compétences locales, celui des compétences d’agglomération et celui du consolidé. J’ai indiqué que si on avait une structure séparée pour les services de l’agglomération, les citoyens et les élus s’y retrouveraient plus facilement. Comme d’habitude, Longueuil n’a pas répondu à ma question et ne veut surtout pas faire cela pour ne pas prêter à la critique car la transparence permettrait de mieux faire des comparaisons et faire ressortir les iniquités de l’agglomération.

Quand on parle d’opacité et de non-transparence financière, voilà un exemple tout simple et percutant. Je ne dis pas qu’il y a une erreur ou de la magouille. Non! Ce que je dis c’est que c’est de la non-transparence et de l’opacité. L’institut C.D. Howe est du même avis que moi après avoir fait son analyse sous un angle différent.

Aux intéressés qui pensent que Longueuil s’est amélioré, je vous laisse patauger dans les états financiers des années suivantes. Je me suis aventuré dans les états financiers 2017 et les chiffres n’ont ni queue ni tête.

Ce qui est malheureux, c’est que par association, les citoyens de Boucherville, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno deviennent des victimes par leur appartenance forcée à l’agglomération de Longueuil où la ville centre de Longueuil leur rend des services comme tout le monde le sait, à un coût trop cher payé.

Lorsqu’on regarde à la grandeur du Québec, c’est près d’un citoyen sur cinq qui vit dans une ville ou est associé à une ville où il y a une « délinquance » financière. Si j’étais le MAMH, il me semble que je m’activerais avec énergie pour remédier à cette situation.

Si vous souhaitez lire d’autres articles dans l’actualité à ce sujet, voici des références :

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

La députée, Mme Nathalie Roy, va-t-elle tenir sa promesse de réformer l’agglomération de Longueuil?

 Bien que la campagne électorale fédérale batte son plein, je me permets de vous rappeler que le 1er octobre dernier, on célébrait le premier anniversaire de l’accession de la CAQ au pouvoir à Québec. La députée de Montarville, Mme Nathalie Roy a fait partie du lot des députés élus de la CAQ et comme elle s’est engagée sur différentes choses, dont une que j’appellerais en mes mots « la réforme de l’agglomération de Longueuil », je me suis permis de lui écrire afin d’obtenir d’elle ce que je pourrais appeler un rapport d’étape. Comme cela intéresse les élus municipaux de Saint-Bruno et Boucherville, je les ai inscrits en copie de mon courriel.

Pour ceux qui veulent se remettre dans le bain de la campagne électorale provinciale de 2018, je vous invite à écouter le débat des candidats du 9 septembre 2018 organisé par l’hebdomadaire Les Versants et l’Association des propriétaires de Saint-Bruno. Le volet qui touchait l’agglomération se situe dans la plage de 13,30 min. à 33 min. Avec ce que vous aurez entendu, il est tout à fait normal de savoir après un an où elle en est rendue dans ses démarches afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés et qui ont pesé pour bien des électeurs dans la décision de lui accorder leur vote.

Je partage avec vous ce courriel que je lui ai envoyé le 1er octobre dernier. Je vous en souhaite une bonne lecture et également un bon visionnement de ce débat des députés le 9 septembre 2018 qu’on retrouve dans la page Facebook de l’hebdomadaire Les Versants ou en cliquant sur ce lien.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Agglomération de Longueuil : fausse information propagée par Longueuil et sa mairesse

Dans mon billet de vendredi dernier, je vous présentais par renvoi aux captations vidéo des deux dernières séances du conseil de l’agglomération de Longueuil, la situation déplorable où Longueuil donne des renseignements faux quant au  tarif qu’elle exige des villes liées dans l’agglomération pour la consommation d’eau potable. Pour ceux qui sont plus tournés vers l’écrit que le visionnement de séances de conseil d’agglomération d’un ennui inégalée vous me direz, je présente ci-dessous une récapitulation des faits touchant la  venue de Molson  Coors à Longueuil. Libre à vous ensuite de retourner à mon billet de la semaine dernière « Longueuil : communication et vases communicants »  et de compléter votre compréhension du  dossier.

  • Molson Coors a choisi Longueuil pour sa nouvelle usine. Longueuil a bradé un terrain dans le parc industriel de l’aéroport St-Hubert. Des rabais importants d’impôts fonciers ont été accordés en sus à Molson Coors, ce qui est normalement interdit dans le résidentiel. Voir mon billet du 16 novembre 2017 intitulé « Molson Coors : Longueuil va trinquer aux frais de l’agglomération » qui a largement été suivi.
  • Un des problèmes que je soulevais était celui touchant la consommation d’eau, car Molson en sera un fort consommateur. En une année, j’estime que Molson consommera l’équivalent du quart de la consommation de Saint-Bruno ou de Saint-Lambert.
  • Là où le bât blesse, c’est que Longueuil se prend un profit au passage sur le dos des quatre autres villes car il y a une asymétrie entre :
    • ce que paie un consommateur industriel comme Molson Coors à Longueuil; et
    • ce que paie Longueuil à l’agglomération pour la consommation d’eau de sa nouvelle citoyenne industrielle.
  • Plus exactement,
    • Longueuil vend la totalité de l’eau à Molson Coors mesurée par un compteur à un tarif qui tient compte de tous les frais, sans aucune exclusion, de la captation d’eau dans le fleuve jusqu’à l’adduction à l’entrée de l’usine de Molson.
    • ensuite elle se retourne et achète son eau à l’agglomération à un forfait de base plus un tarif à la consommation :
      • forfait : il est établi sur le potentiel fiscal qui la favorise par rapport aux villes de Brossard, Boucherville, Saint-Lambert et Saint-Bruno. Grosso modo, ce forfait exprimé par habitant par exemple, fait en sorte que le citoyen de Longueuil paie le forfait de l’eau deux-tiers du forfait des citoyens des quatre autres villes. Ce forfait ignore non seulement les volumes consommés par Molson Coors, mais également les dépenses additionnelles engendrées par la production additionnelle nécessaire pour répondre à  la demande de Molson et les frais qui en découleront. Ce forfait ramasse donc les dépenses qui ne sont pas prises en compte ci-dessous, soit « 50% des dépenses relatives à l’approvisionnement et au traitement de l’eau potable» ; et
      • tarif à la consommation : le tarif prévu en 2019 est 0,0622$/m. Ce tarif est établi en retenant l’autre « 50% des dépenses relatives à l’approvisionnement et au traitement de l’eau potable», dixit encore une fois Longueuil. On retrouve cette assertion de Longueuil dans le budget annuel de l’agglomération depuis 2009. Voici l’extrait dans le budget 2019;

Or, cette assertion écrite dans le budget est fausse, car dans le calcul du tarif à la consommation, Longueuil exclut les dépenses en immobilisation en vertu du règlement CA-2007-71. Cette exclusion, dépourvue de bon sens vous me direz, est malheureusement conforme au règlement et Longueuil laisse sous-entendre que ces dépenses en immobilisation en font partie. En plus, la mairesse véhiculait à ce jour cette fausse information de 50% dépenses relatives à l’approvisionnement et au traitement de l’eau potable.

Voici un exemple concret d’une dépense d’immobilisation. L’agglomération a voté en avril dernier le règlement CA-2018-284 pour la réfection de la toiture de l’usine de filtration Le Royer. Cela coûtera 1,7M$ et comme c’est une dépense d’immobilisation, elle n’est pas comptabilisée dans le calcul du tarif de 0,0622$/m3.. Ainsi, tout ce qui est classé comme dépenses d’immobilisations qui ont trait à l’approvisionnement et au traitement de l’eau potable depuis 2007 jusqu’à aujourd’hui, a été détourné du calcul du tarif à la consommation et imputé au forfait qui  avantage Longueuil bien entendu. Pour prendre la mesure de cette exclusion, si une toiture vaut 1,7M$, combien valent l’immeuble en entier et toute sa machinerie sophistiquée à l’intérieur.

Combien cet omission représente-t-elle? Je n’ai pas la réponse et je ne peux faire que des calculs par recoupement parce que Longueuil ne veut  pas me donner l’information. Alors, j’estime que ce n’est pas 50% de la dépense liée à l’approvisionnement et au traitement de l’eau potable qui est liée à la consommation de chaque municipalité, mais plutôt 33%. C’est significatif et surtout, la mairesse Parent perd sa crédibilité  en disant que le principe d’utilisateur payeur est bien présent dans l’agglomération.

Pour conclure, ce qui est odieux dans tout cela, ce n’est pas tant la fausse information dans le budget de l’agglomération, mais c’est que Longueuil refuse de me transmettre les valeurs afin de recalculer le pourcentage exact et ainsi dire exactement à la population ce qu’est la réalité.

Hormis que je persiste à réclamer cette information, je me pose maintenant deux questions:

  • qu’est-ce que Longueuil va écrire dans le budget de l’année prochaine; et
  • qu’est-ce que la mairesse de Longueuil va répondre maintenant à une question sur la tarification de l’eau potable liée à la consommation de chaque municipalité dans l’agglomération de Longueuil. Elle ne pourra pas répondre de la même façon erronée, comme elle l’a fait dans le Courrier du Sud le 17 janvier 2018 en réponse à ma lettre d’opinion publiée la semaine précédente.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Longueuil : communication et vases communicants

Lors de la période des questions de la séance du conseil d’agglomération de Longueuil d’avant-hier, jeudi 16 mai, j’ai dû sortir mes vielles boîtes de conserve en métal de différents formats

(les mamans et les papas des années 80-90 reconnaîtront les boîtes de lait maternisé de marque SMA) que j’utilise pour classer mes clous par longueur et genre (finition, normaux ou vrillés ) achetés en vrac chez la défunte quincaillerie Mandeville à Saint-Bruno, pour expliquer à Longueuil ce que je voulais recevoir comme information sur les frais de l’approvisionnement de l’eau et son traitement, écartés dans le calcul de la quote-part liée à la consommation de chaque municipalité. Comme je l’ai indiqué au président du conseil, M. Tommy Théberge, pour éviter encore une fois que Longueuil se défile, j’ai reformulé ma question et comme une image vaut mille mots, j’ai sorti ma sélection de boîtes de métal de différentes tailles. J’ai expliqué la théorie des vases communicants, non pas l’orignal, mais celle qu’on emploie au sens figuré bien entendu. Mon billet de 20$ représentait les millions de $ de dépenses d’immobilisations qui échappent au calcul lié à la consommation et qui se retrouvent à être facturées sur la base du potentiel fiscal, bien entendu à l’avantage de Longueuil comme vous l’auriez deviné et cela comme d’habitude. Ainsi, si ces dépenses partent d’une boîte alors elles se retrouvent dans l’autre boîte, qui change de volume bien entendu. Rien ne se perd, rien ne se crée comme disait Lavoisier. La mairesse, qu’on sait pour ne pas être très futée  en chiffres, qui n’avait pas compris ou a fait semblant de comprendre ma question posée lors de la séance précédente du 18 avril, sous une forme différente mais pourvue de la  même finalité, a compris cette fois-ci et comme elle était coincée, alors elle n’a pas eu le courage de me répondre pour me dire qu’on me donnerait la valeur de ces dépenses en immobilisation. Vous me direz que je lui ai cloué le bec mais en réalité je veux plutôt qu’elle l’ouvre pour laisser sortir les renseignements demandés.

Pour visionner la période de question de cette séance du conseil d’agglomération de jeudi, vous pouvez vous rendre à la captation vidéo au chrono du 15 minutes 25 secondes et comme je fais référence au début de ma question à la séance précédente du 18 avril, vous pouvez cliquez sur ce lien vers cette séance pour une meilleure entrée en la matière afin de mieux saisir la référence que je fais ( chrono de 18 minutes 25 secondes). ( NDLR: au moment de publier ce billet tard en ce samedi soir, ces captations vidéo semblaient inexploitables . Le portail de Longueuil est peut-être parti en congé. Merci de réessayer plus tard)

Je reviendrai au cours des prochains jours avec un billet plus étoffé à l’écrit, autrement que de vous promener d’une captation vidéo à l’autre, afin de résumer l’état du dossier du calcul de la quote-part qui touche d’une part la consommation d’eau et le traitement des eaux usées en lien avec la venue de Molson Coors et d’autre part la déclaration erronée de la mairesse de Longueuil dans le Courrier du Sud du 17 janvier 2018 dans un texte intitulé « Arrivée de Molson : c’est toute l’agglomération qui y gagne ». Petite parenthèse, il n’y a pas que cette déclaration qui est erronée; les budgets de 2007 à aujourd’hui en 2019 (eh oui! 13 années)  sont erronés car ils indiquent ce même 50%. Voici ce qu’indique le budget 2019 .

Dossier à suivre. Bon congé.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Élections 2018 : réponses des candidats et candidates

Depuis la dernière publication des réponses reçues des candidats et candidates, voici le bilan de ce que j’ai reçu:

  • Réponse de Mme Caroline Charest, candidate de QS dans Montarville qui semble couvrir la position du parti QS. Vous verrez que j’ai conservé la réponse d’origine de Mme Charest et, mis à part Carl Lévesque qui m’avait déjà répondu, j’ai fait un renvoi pour les quatre autres candidats et candidates ;
  • Lors de la séance du conseil d’agglomération de jeudi dernier, j’ai croisé Monsieur Ian Lafrenière, candidat de la CAQ dans Vachon et  Madame Jacinthe-Éve Arel, candidate de la CAQ dans Laporte. Ils m’ont promis de me faire suivre leurs réponses, que je n’ai  pas encore reçues .
  • Pour tous les autres candidats, je n’ai rien reçu à ce jour.

Ces réponses sont visibles dans l’onglet « Élections 2018 » dans le haut de cette page à côté des onglets     Accueil,    À propos,    Inscrivez-vous,….

Louis Mercier
Saint-Bruno-de-Montarville

Premier lot de réponses des candidats et candidates

J’ai  reçu des réponses des candidats et candidates à propos de l’agglomération de Longueuil.

Ces réponses sont visibles dans l’onglet « Élections 2018 » dans le haut de cette page actuelle à côté des onglets     Accueil,    À propos,    Inscrivez-vous,….

Louis Mercier
Saint-Bruno-de-Montarville

Élections 2018 : l’opinion des candidats et candidates

En complément à ce que Pierre Sénécal a écrit jeudi dernier dans ce blogue pour lancer le débat sur l’échec démocratique de l’agglomération de Longueuil, je vous livre ma propre réflexion ci-dessous. Les candidats et candidates aux élections 2018 ont reçu aujourd’hui un courriel avec un lien direct vers ce billet, leur demandant de faire connaître leur position pour régler le déficit démocratique de l’agglomération de Longueuil, un enjeu régional majeur.

On sait que l’agglomération de Longueuil a été imposée par le Parti Libéral du Québec à la suite de la reconstitution de quatre villes et on a mandaté la «ville-centre» qu’est Longueuil afin de gérer les services dits «régionaux». Ces services sont : l’évaluation municipale, la gestion des cours d’eau municipaux, la sécurité incendie, la police, la sécurité civile, la cour municipale, le logement social, le transport collectif, l’élimination et le recyclage des matières résiduelles, l’alimentation en eau et l’assainissement des eaux.

Ces services sont beaucoup plus nombreux, sans raison d’être, que ceux gérés par les quelque 90 MRC du Québec. Contrairement aux MRC, notamment pour les services touchant la sécurité incendie et la police, les services de l’agglomération sont rendus par la ville centre plutôt que par une régie intermunicipale qui permettrait une optimisation des territoires desservis et non une maximisation de l’assiette de taxation dans un désordre organisationnel. De plus, la gouvernance fait en sorte que Longueuil règne de façon absolue sur l’agglomération, contrairement aux règles de démocratie dans les MRC. La gestion des compétences locales et celles de l’agglomération sont dans la même entité et deviennent incestueuses; la reddition de compte en est par le fait même opaque et défaillante.

De plus, et c’est là que l’histoire d’horreur se révèle à nous, les Longueuillois ont un droit de vote pour juger tous les quatre ans leurs élus longueuillois en ce qui concerne la gestion des affaires de l’agglomération de Longueuil tandis que les Bouchervillois, Brossardois, Montarvillois et Lambertois n’ont pas de droit de vote pour juger les élus longueuillois à l’égard de leur saine gestion des affaires de l’agglomération.  Pourtant

  • la Charte canadienne des droits et libertés notamment en son article 3 qui se lit comme suit : « Tout citoyen canadien a le droit de vote et est éligible aux élections législatives fédérales ou provinciales ( NDLR : Les villes sont des créatures de la province, mais la province ne peut se soustraire de son obligation de maintenir le droit de vote)» ; et
  • la Charte des droits et libertés de la personne notamment en son article 10 qui se lit comme suit : « Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap.

nous renseignent que le droit de vote est bafoué en ce qui a trait à la charte canadienne et qu’il y a discrimination selon la situation sociale entre un Longueuillois et les autres citoyens de l’agglomération de Longueuil en ce qui a trait à la charte québécoise. Le droit de vote de citoyens sont violés dans l’agglomération de Longueuil  – celle de Montréal et Québec également et les  cinq ou six autres petites je penserais.

Si, en 2006, on avait eu la possibilité d’employer le vocabulaire d’aujourd’hui -que de nombreux politiciens utilisent largement depuis les quelques dernières années – pour décrire ce qui s’est fait à ce moment-là, on aurait dit simplement que c’était « Socialement inacceptable ».

La campagne «  On paie trop pour Longueuil » a confirmé un très haut taux d’insatisfaction des citoyens sondés, soit ceux de Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno.

La population résidant sur le territoire de l’agglomération de Longueuil, englobant les villes de Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Lambert ont le droit de connaître la position des candidats et candidates à l’élection du 1er octobre prochain sur cet enjeu régional majeur.

Quelle est la position de ces candidats et candidates?  Je leur ai écrit aujourd’hui même et leurs réponses seront publiées dans ce blogue. Ce sera à lire dans les prochains jours.

Louis Mercier
Saint-Bruno-de-Montarville