Longueuil réagit à une communication que j’avais envoyée le 20 novembre dernier à l’hebdomadaire Courrier du Sud et que ce dernier a publiée beaucoup plus tard, soit le 10 janvier dernier, dans la section Opinions. De plus, le Courrier du Sud a dû résumer ce que je leur ai envoyé pour que le texte respecte leurs normes d’édition.
Je tenterai d’être bref. Dans un premier temps, rappelons la chronologie des événements que vous pouvez court-circuiter pour ceux qui ont suivi le dossier à ce jour à l‘exception de la toute récente lettre de Mme Sylvie Parent, mairesse de Longueuil, parue il y a quelques jours et que je référence au point 5 ci-dessous.
- Billet publié dans mon blogue le 16 novembre dernier intitulé: « Molson Coors : Longueuil va trinquer aux frais de l’agglomération » . Ce billet a été la bougie d’allumage de l’intérêt porté à ce dossier par plusieurs citoyens et journalistes. La mairesse de Longueuil, les membres de son parti et les fonctionnaires de Longueuil ont eu connaissance de ce billet dans sa totalité;
- Ce qui suit est un extrait d’un courriel que j’ai transmis le 18 novembre, deux jours plus tard, à Les Versants avec en copie le Courrier du Sud, Mme Doreen Assaad, mairesse de Brossard et M. Martin Murray, maire de Saint-Bruno pour les informer de l’existence de mon billet dans mon blogue. J’écrivais à propos du billet du 16 novembre paru dans mon blogue : « ….. mais je crois qu’il est important que ceux qui ne sont pas branchés à l’internet comprennent l’enjeu qui s’en vient. Vous en êtes le relais. Je sais que le sujet est complexe, mais aujourd’hui quand une ville comme Brossard consomme 1/3 moins d’eau que les autres et n’en retire pas d’avantages, « ça me fait suer ». La mairesse de Brossard devrait menacer l’agglo de débrancher tous les compteurs à Brossard si la formule de quote-part ne change pas. C’est socialement inacceptable! …. »;
- Dans son numéro du 10 janvier, il y a une dizaine de jours, le Courrier du Sud reprenait mon billet du 16 novembre après un peu moins de deux mois, et en faisait un résumé pour publication dans leur section Opinions page 6. Le même titre a été retenu. C’est Pierre Sénécal que vous connaissez, car il a publié quelques billets dans mon blogue qui m’a informé par courriel le vendredi 12 janvier de la parution de « ma lettre ». En passant, je ne reçois pas chez moi le Courrier du Sud et ne le suis pas, car ce n’est pas notre hebdo régional qui est Les Versants.;
- La riposte ne s’est pas fait attendre. C’était probablement la panique à Longueuil. La mairesse de la ville de Longueuil a vite fouetté ses troupes au premier jour, demandé aux quelques cerveaux techniques qui comprennent comment fonctionne le calcul de la quote-part et la facturation de la consommation d’eau au volume de pondre une réponse. Envoi ensuite aux « communicators », comme les appelait David Penven , journaliste des années 2000 au Journal de Saint-Bruno, afin de faire un message percutant, pas trop long, juste assez précis pour qu’on ne puisse pas se faire accuser de ne pas dire la vérité, mais assez imprécis pour rouler 99% des lecteurs dans la farine. Enfin, envoi au Courrier du Sud avant l’heure de tombée pour parution la semaine suivante.
- Le Courrier du Sud publie dans son numéro du 17 janvier la réponse de la ville de Longueuil sous le titre « Arrivée de Molson : c’est toute l’agglomération qui y gagne ». Notez que le Courrier du Sud rappelle Longueuil à l’ordre selon moi car il tente de me dénigrer sur le fait que je n’utilisais pas des données à jour disponibles le 6 décembre. Longueuil savait que ce qui était écrit le 10 janvier était un résumé de mon billet du …. 16 novembre où j’ai pris soin d’établir un calcul avec des hypothèses de travail faute de renseignements précis. Ce n’est pas très correct de la part de Longueuil d’écrire cela. Je vais prendre les mots de Longueuil pour qualifier leur geste: » C’est tous simplement être de mauvaise foi« .
Je dois à ce stade-ci préciser les points suivants:
- Dans l’analyse de ce dossier qui est complexe, j’ai reçu des renseignements que j’ai demandés à Longueuil et je n’ai pas terminé de les étudier;
- Vous devez savoir que ce genre de dossier est chronophage. Je suis seul à l’étudier contrairement à la ville de Longueuil qui a une armée de fonctionnaires payés par nous qui obéissent au quart de tour sous la férule des politiciens de Longueuil;
- J’ai encore une charge professionnelle et mes clients doivent être servis en priorité. La vie agglomérative passe en second;
- J’ai demandé d’autres renseignements à la ville de Longueuil dont une dernière demande lundi 15 janvier, deux jours avant la parution de la réponse de Longueuil;
- Avec l’annonce par Longueuil dans leur réponse, d’une économie de 1M$ pas année pour Boucherville, Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert, ça va déclencher d’autres demandes de ma part, car je présume que Longueuil a bien étoffé son dossier et saura le défendre. Voudra-t-elle le partager?
- En ce moment, il y a un seul point sur lequel je suis d’accord en bonne partie avec Longueuil. C’est dans la première partie de la phrase où Longueuil écrit : « Les opinions politiques de M. Mercier quant à l’existence de l’Agglomération de Longueuil sont bien connues et l’on ne saurait le qualifier d’observateur objectif». Cette assertion a sa contrepartie et je peux écrire sans risque de me tromper que « Les opinions de Mme Sylvie Parent quant à l’existence de l’agglomération de Longueuil sont bien connues et il ne fait aucun doute qu’elle est en conflit d’intérêts dans son rôle de mairesse d’une ville qui tient en otage quatre autres villes afin de favoriser ses propres citoyens au détriment des autres en s’appuyant sur une loi qui n’a aucune légitimité ». Il faut se rappeler qu’en 2017, 84% de la population de Brossard. Saint-Bruno et Saint-Lambert était favorable à la tenue d’une consultation populaire concernant la sortie des trois villes de l’agglomération de Longueuil. Je ne suis pas un cas isolé, mais je prends le temps lorsqu’il m’en reste pour exprimer ce que des milliers de gens pensent tout bas.
Voilà où nous en sommes en ce dimanche 21 janvier. On m’a demandé si j’allais répondre à Longueuil. Bien sûr que je le ferai; cependant, ce sera plus tard, car je n’ai pas terminé mon analyse et j’attends des réponses de Longueuil et il y en aura d’autres, comme je l’ai indiqué ci-dessus. Je souhaite analyser ce dossier avec toute la rigueur qui m’a animée au cours de ma carrière professionnelle et je ne veux pas tomber dans le piège des commentaires simplistes comme le font trop souvent les politiciens qui ne comprennent pas les dossiers techniques et qui commentent les chiffres à gauche et à droite. Mme Sylvie Parent, mairesse de Longueuil, fait hélas partie de ce lot de personnes et je me souviens d’interventions de sa part, notamment le 8 décembre 2016 sur la suspension de l’indexation automatique des rentes versées aux retraités selon la Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal et ensuite le 19 janvier 2017 suite à une de mes questions en séance de conseil d’agglomération . C’était désolant.
Donc, l’analyse est importante et les commentaires superflus. Je termine avec cette citation qui n’est pas la mienne et que j’ai reprise de M. Richard Perron, président du SPGQ , qui ne s’en déclarait pas l’auteur: « Les chiffres peuvent être aux commentateurs ce que les lampadaires sont aux personnes en état d’ébriété : ils peuvent parfois servir plus à s’appuyer aveuglément qu’à éclairer. »
Dossier à suivre, chers fidèles lecteurs et lectrices. Merci de votre patience.
Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville