Longueuil : La preuve de l’absence de la vidéo

Comme suite à mon billet d’hier, j’ai reçu tôt ce matin un courriel du service des communications de Longueuil dont je publie un extrait :

« La séance du 15 mars est bel et bien sur le site YouTube de la Ville dans son intégralité (voir image ci-attachée). Les citoyens y ont en effet accès lorsqu’ils y vont directement depuis notre site Web, alors que ce n’est pas le cas lorsqu’on clique sur le lien afférent dans votre blogue.

Je vous demanderais de bien vouloir rectifier la situation dans les meilleurs délais afin de ne pas induire nos citoyens en erreur. »

Il semble que la vidéo soit disponible selon eux. J’ai répondu pour l’instant que je chercherais les explications.

Pourtant, quand on clique sur le site de la ville et qu’on se rend dans la page des extraits vidéo ( je vous laisse découvrir le chemin à cette étape), on voit bien qu’elle n’est pas affichée entre la vidéo de la séance du conseil de l’agglo de février et celle de mars. On y lit » Private video ». D’habitude, les séances de la ville (soulignées en rouge) alternent avec celles de l’agglo (soulignées en bleu). À nouveau le lien et j’affiche une copie écran de la page pour les sceptiques.

2016-03-25 Vidéo absente

Et vous! Si vous allez en ce vendredi 25 mars sur le portail de la ville de Longueuil,  et la page des captations vidéo, que voyez-vous?

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Longueuil et l’ingérence : des révélations troublantes

Je vous annonçais  il y a trois jours, que je vous entretiendrais dans mon prochain billet de mon intervention à la séance du conseil de l’agglo du jeudi 17 mars dernier. Hélas, ce sera pour plus tard. Que se passe-t-il alors de si important sur notre petite scène locale pour éclipser ce qui était annoncé? Voici!

Le journaliste Thomas Gerbet de Radio-Canada, actuellement à Bruxelles pour couvrir les attentats, a fait paraître un article mercredi 16 mars qui s’intitule : « La Ville de Longueuil accusée de tentative d’ingérence dans les médias locaux » .  Article concis, précis et percutant. Je ne le commente pas plus, car il n’a pas besoin de l’être.

Bien que j’aie pris connaissance de cet article samedi dernier, il m’a fallu quelques jours  pour réaliser que cette ingérence déborde au-delà de la ville même de Longueuil. Si la ville de Longueuil veut asservir la radio communautaire FM 103,3 et Média Sud à ses fins intramuros, force est de constater qu’elle le fait de façon indirecte pour son propre intérêt dans sa position privilégiée qu’elle détient au sein de l’agglomération de Longueuil. Ainsi, toute discussion ou contestation qui ternirait l’image de Longueuil comme mandataire de l’agglomération ou l’agglomération proprement dite se verrait écartée ou édulcorée.

Ce qui est encore plus troublant, c’est que la ville ne met pas à la disposition du public la captation vidéo du 15 mars où selon l’article du journaliste « Le vote du protocole d’entente s’est déroulé dans des conditions plutôt nébuleuses ». En effet, lorsqu’on se rend dans la partie du site où les captations vidéo de séances de la ville de Longueuil et de l’agglo se suivent en alternance, on voit que la dernière de Longueuil est indisponible, mais celle de l’agglomération qui suivait de deux jours, l’est. Je vous ai relaté dans un billet précédent intitulé « Séance de l’agglo du 18 février 2015 : coupure ou …. » d’avoir vécu une situation comparable où la réponse de la mairesse suppléante, Mme Sylvie Parent avait été coupée, suite à mes questions lors de la séance du conseil du 18 février dernier. Je m’étais retenu dans mes choix de mots dans ce billet mais là il faut être naïf ou imbécile pour ne pas émettre l’hypothèse de censure d’information qui règne à la ville de Longueuil. Quel gâchis! Et quel laxisme de la part du MAMOT face à ses « créatures », pour emprunter un mot très à la mode durant la période des fusions de 2002.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Séance de l’agglomération de Longueuil du 18 février : La voix renaît ….

Avant de vous faire un compte-rendu de mon intervention à la séance du conseil de l’agglomération de jeudi dernier, je dois revenir sur les événements qui ont suivi celle du 18 février où la réponse de la mairesse suppléante, Mme Sylvie Parent, avait été coupée dans la captation vidéo. Voici ce qui s’en est suivi.

Ne me souvenant pas très exactement ce qu’elle m’avait dit sur la disponibilité du budget 2016 dans le format du Ministère (MAMOT) et puisque sa réponse était coupée, je lui ai écrit trois jours plus tard pour qu’elle me rappelle la réponse qu’elle m’avait donnée. Sans nouvelles de sa part ni accusé de réception, j’ai écrit le 1er mars à M. Patrick Savard, directeur général de l’agglomération, un courriel relativement à cet incident, d’autant plus qu’il est toujours présent aux séances de l’agglo. En tant que premier fonctionnaire de la ville de Longueuil et par défaut de l’agglomération de Longueuil et gardien de la démocratie, il ne pouvait rester indifférent face à cette situation. Les points de ma demande se lisaient comme suit :

  • Est-ce la première fois que ce genre d’incident se produit?
  • Avez-vous demandé et obtenu par écrit les explications de cet incident?
  • Qu’entendez-vous faire pour que cela ne se reproduise plus? Meilleure formation du personnel, remplacement des appareils, enregistrement sonore en parallèle,……
  • Si, après une enquête plus approfondie, vous arrivez à la conclusion qu’une manipulation aurait pu avoir été faite, jugez-vous qu’il soit opportun de donner en sous-traitance comme les villes de Brossard, Saint-Bruno et Boucherville le font, le service de captation vidéo des séances du conseil?
  • Êtes-vous satisfait de l’organisation actuelle de ce service, de la qualité des appareils et de la compétence du personnel pour me rassurer que cet événement, bien qu’il se soit produit lors de ma première participation à une séance du conseil de l’agglomération de Longueuil, n’est qu’un malheureux fruit du hasard?

J’en passe et je vais à la conclusion de cette épisode qui se résume comme suit:

  • La captation vidéo est disponible depuis le 3 mars dans son intégralité;
  • Il y a effectivement eu un problème technique lors de l’enregistrement et de la mise en ligne de cette séance. Il s’agit d’une situation exceptionnelle; et
  • Des mesures correctives ont été apportées et on sera vigilant pour que ça ne se reproduise plus.

Je suis obligé de me déclarer satisfait de ces réponses. Maintenant, il faut faire confiance. L’avenir nous le confirmera.

Je ne reviendrai pas sur la réponse de Mme Parent qui tentait de justifier la minceur du contenu du budget 2016. Je m’arrête ici. Mais il y a une chose qui est sure: à l’automne, je m’adresserai au conseil pour m’assurer que le budget 2017 soit à la hauteur de ceux de 2011 à 2015 et même plus (voir ci-dessous pour le PTI) et cela, par respect pour les citoyens de l’agglomération et si on juge que c’est trop compliqué pour le citoyen moyen, on a qu’à présenter le budget en deux formats :

  • Un budget complet et comparable avec le passé pour ceux qui exigent de l’exactitude, de la transparence, de la matière, de la substance et de la comparabilité; et
  • Un budget « feuille de chou » comme en 2016 pour les autres avec deux ou trois totaux et des statistiques d’ambiance.

Tous y trouveront leur compte. En passant, c’est ce que j’ai tenté de dire mais le président de l’assemblée m’a interdit de reprendre la parole après la réponse de Mme Parent. Le dialogue et les échanges constructifs n’ont pas leur place actuellement dans ce salon de non-élus. Espérons que ça changera.

Voilà pour le budget 2016 de l’agglomération de Longueuil proprement dit, mais hélas, il y a une autre chose qui  dérape  tout comme par les années antérieures. Dans ce budget, vous remarquerez qu’il y a une section en page 16 qui s’appelle le PTI, soit le programme triennal d’immobilisations. Je comprends que toutes les villes présentent un PTI des trois années à venir avec leur budget, en l’occurrence 2016 à 2018 pour l’exercice budgétaire 2016. À titre d’exemple, si on écrit dans le PTI de la ville de Brossard qu’on effectue des travaux, rue d’Auvergne, alors on regarde dans une carte de Brossard et on y cherche la rue Auvergne. Mais le problème avec l’agglomération, c’est qu’on fait des travaux rue d’Auvergne et on ne dit pas si c’est à Brossard, Saint-Lambert ou Longueuil, car il y a une rue Auvergne dans ces trois villes. Même chose pour Marie-Victorin; on retrouve une rue ou boulevard Marie-Victorin dans quatre villes de l’agglo. Tout cela pour vous dire que j’ai demandé par le service d’accès à l’information (n’hésitez pas à les consulter dans les villes où vous cherchez des renseignements) d’indiquer les noms des villes où les travaux du PTI sont ou seront effectués dans l’agglomération. Ma question, fraîchement posée de 6 jours se résume ainsi : « Pourrait-on me faire suivre un PTI où on peut identifier sans aucune ambiguïté dans quelle ville le projet a cours. En cas de chevauchement, on a qu’à démultiplier les lignes par le nombre de villes pour en ventiler l’affectation. Et sur cette lancée, ce serait formidable et très informatif de voir la ventilation du PTI par ville (un simple tableau croisé dynamique en donnera le résultat) ». Dossier à suivre.

Pour un compte-rendu de mon intervention à la séance du conseil de l’agglomération de Longueuil de jeudi dernier, ce sera plus tard en semaine.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville