Consultation publique à Longueuil: Deux poids, deux mesures?

Voici une opinion du Lambertois Pierre Sénécal sur le projet de loi 122, que j’ai le plaisir de publier dans mon blogue. Dans la foulée de ce texte, lisez la billet de François Cardinal dans La Presse d’hier ( 21 février) intitulé : » Un chèque en blanc aux promoteurs« .  J’ai envoyé un commentaire sur cet article où je lui disais que j’étais d’accord avec lui et que « Plus la ville est grande, plus elle veut retirer la démocratie de la base citoyenne ».

Bonne lecture!

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

(NDLR: Ce billet avait été publié la journée même sous le titre « Projet de Loi 122: Un Lambertois s’exprime ».  Ce titre n’était pas celui que l’auteur avait retenu.  Une correction a été apportée.)
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Quand vient le moment de « consulter le bon peuple de Longueuil » sur des enjeux touchant l’agglomération de Longueuil comme le logement social ou encore une « soirée d’information et d’échange » sur la rue Saint-Charles le 6 mars prochain, il n’y en a pas de problème.

Mais quand vient le moment d’organiser une véritable consultation publique concernant le projet de Loi 122 sur le gouvernement de proximité qui doit amender tant la Charte de la Ville de Longueuil au niveau local que le décret d’agglomération de Longueuil au niveau régional alors là, c’est une tout autre histoire.

Madame Parent a répondu lors de la dernière séance du conseil d’agglomération de Longueuil du 16 février dernier (au chrono de 1 h  53 min 10 sec) qu’on ne fait pas de consultation publique sur un projet de loi. Par contre, la mairesse Caroline Saint-Hilaire a clairement laissé entendre à la séance précédente du 19 janvier  (au chrono de 47 min 40 sec) que la municipalité ne se gênerait pas pour présenter un mémoire en commission parlementaire sur le projet de loi 122.

Nous avions tous une occasion inespérée de tirer les choses au clair et de s’expliquer de manière calme et civilisée sur l’avenir de nos municipalités comme sur la gouvernance régionale au niveau de l’agglomération. Mais en cette année d’élection municipale il semble que nos dirigeants municipaux soient « un peu plus nerveux » et ont décidé de rédiger derrière des portes closes un mémoire envoyé directement à Québec, point à la ligne!

C’est donc ça le concept de « transparence » à Longueuil? Quand on lit l’article dans le quotidien Le Devoir du 14 février intitulé: « Appels d’offres: Moins de mise en concurrence dans les petites municipalités Le projet de loi 122 ouvre grand la porte aux contrats de gré à gré. » Il y a vraiment pas de quoi être rassuré.

C’est d’autant plus vrai que le maire de Québec, M. Régis Labeaume, a demandé, avec la bénédiction de son collègue le maire de Montréal, à la Commission parlementaire chargée d’étudier le projet de loi 122 l’abolition du recours aux référendums municipaux afin de bloquer des projets de développement immobiliers.

Nous sommes en droit d’exiger davantage de transparence et d’imputabilité tant de la part de nos maires et mairesse que de la part de nos députés à l’Assemblée nationale du Québec qui étudie le projet de loi 122.

Je vous invite tous à communiquer auprès de votre élu municipal ainsi qu’à votre député provincial afin de leur faire savoir que cette façon de procéder est tout sauf transparente et démocratique. Ne nous y trompons pas, le projet de loi 122 aura un impact majeur sur nos municipalités comme pour l’agglomération et nous méritons un débat ouvert dans le meilleur intérêt du public et non en fonction des intérêts des « entrepreneurs entreprenants ».

Pierre Sénécal
Saint-Lambert

 

Longueuil s’adonne à des techniques d’hameçonnage et de harponnage au détriment de l’agglomération

Aux amateurs de pêche qui sont nombreux au Québec et peut-être parmi vous, ne pensez pas que je vais vous faire partager de nouvelles techniques de pêche blanche dans le fleuve St-Laurent ou que je vous lance une invitation à la pêche aux poissons des chenaux. Pour les autres, aucun risque que je vous ferre comme un brochet.

Non, je vais vous instruire dans un premier temps d’un nouveau sport pratiqué dans la grande toile de l’internet où des gens ou organismes avec des intentions malveillantes veulent vous détourner, donc vous hameçonne ou vous harponne pour s’assurer que vous ne leur échappez pas et vous arnaque ensuite.  Longueuil pratique ce nouveau sport depuis un certain temps au détriment de l’agglomération.

Selon le site www.linternaute.com, le terme hameçonnage est utilisé pour faire référence à une pratique courante sur internet qui consiste à envoyer un message destiné à amener une personne à se connecter sur un site et fournir des informations confidentielles. Pour le harponnage, je vous renvoie à sa définition dans Wikipedia. En somme, c’est comme l’hameçonnage, mais c’est plus ciblé.  Si on veut rester avec une définition un peu plus classique de ces nouvelles techniques dans l’internet, je dirais que la Ville de Longueuil fait de l’usurpation d’identité. Les victimes : Boucherville, Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert.

Suivez-moi bien. Mettez-vous dans la peau d’une jeune personne en affaires, prospère dans sa région (vous vous prénommez Claude, homme ou femme comme vous le voulez), qui souhaite s’établir sur la Rive-Sud de Montréal afin d’asseoir la croissance de son modèle d’affaires. Claude avait rencontré Mme St-Hilaire dans un cocktail qui lui a dit «  L’agglomération de Longueuil répondra à vos attentes par son dynamisme et son harmonie entre les cinq villes qui la constituent. C’est plus de 400 000 habitants. De plus, un aéroport, la 30, la 20 et la 10 à proximité, un pôle universitaire, un métro….. » . Elle lui en met plein la vue.

Deux semaines plus tard, Claude, féru(e) en informatique et adepte de l’internet, ouvre un moteur de recherche et tape «  Agglomération Longueuil ». Après avoir écarté Wikipedia et le blogue d’un citoyen intitulé « agglomerationlongueuil.ca », elle clique sur ce qui semble être le site de l’agglomération de Longueuil. Elle atterrit dans la page d’accueil de la Ville de Longueuil que voici :

C’est un joli damier de gros boutons réparti sur trois lignes et six colonnes, bien fait et conçu principalement pour les utilisateurs de tablettes ou de téléphones.  Rapidement, Claude clique sur le premier bouton qui justement l’intéresse soit celui de « Agglomération de Longueuil » avec l’icône de la sphère sillonnée de méridiens et de parallèles.

Clic! Voici la page suivante.

Bon! Joli damier encore. Maintenant il faut lire un peu plus. «  Service de police, Sécurité incendie, Transports, Évaluation foncière …….. Longueuil économique ». Bien sûr, c’est ici qu’on clique sur ce dixième bouton.

Clic! Voici la page. (Comme elle est très longue,  je n’affiche ici que le haut).

Maintenant soyez bien attentif, car Longueuil vient de vous ferrer et va subtilement mouliner pour vous amener dans son bateau. Dans la peau de Claude, vous lisez la page de haut en bas et vous êtes impressionné(e) avec tout ce qui est là : la carte des cinq villes, l’aéroport, la place du métro….. On vous en met plein la vue! La roulette de votre souris tourne à fond. VOUS ÊTES ÉBLOUI(E) ET CONVAINCU(E). Dans l’encadré à la fin, on vous invite à appeler M. Patrick Savard, le directeur général (dans votre tête, le dg de l’agglomération de Longueuil bien entendu) ou de lui écrire. Voici cet encadré.

Voilà! Vous avez mordu à l’hameçon au début de cette page et à la fin, vous avez été harponné(e) par l’invitation d’appeler le dg de Longueuil.

Maintenant, je vais vous expliquer ce que Longueuil fait pour tromper l’investisseur.

En réalité, il n’y a pas de site de l’agglomération de Longueuil (j’en réclame un depuis le début de ce blogue en janvier 2016). L’agglomération de Longueuil n’existe pas comme me l’a dit le dg de Longueuil. C’est une table décisionnelle de la Ville de Longueuil où les maires des quatre autres villes ont un droit de vote. Arrêtons ici sur ce qu’est l’agglo sinon on n’en finira pas mais si vous voulez comprendre un peu plus la « patente », écrivez-moi.

Quand on entre dans la page de la Ville de Longueuil comme l’a fait Claude et qu’on clique sur le gros bouton «  Agglomération de Longueuil », on est toujours dans le site de la ville de Longueuil mais dans une vitrine de bouton de compétences uniquement de l’agglo. En cliquant ensuite sur le bouton « Longueuil  économique », on vous aiguille tout simplement sur la page « Longueuil  économique » de la Ville car il n’y a pas de page qui existe pour l’agglomération. Cette page-là est la même que celle que vous auriez eue si, une fois entré dans le site de la Ville de Longueuil au tout début, vous aviez cliqué sur «  Économie et entreprises »   (icône avec le diagramme et la courbe fléchée vers le haut) que voici:

puis ensuite dans la page suivante de cette partie du site, vous aviez cliqué sur le même bouton « Longueuil  économique ». En passant, Longueuil a tout mis sur la page d’accueil pour que son citoyen retrouve tous les services de la ville, même ceux de compétence d’agglomération: bouton Taxation et rôle d’évaluation, bouton Service aux citoyens, bouton Sécurité publique pour en nommer quelques-uns. Longueuil amalgame les deux champs de compétences.

Comme vous êtes un résidant d’une ville liée de l’agglomération de Longueuil et non un « étranger » et néophyte, vous comprenez maintenant que lorsque Claude a cliqué sur ce bouton « Longueuil  économique », il (elle) ne s’est pas attardé à la première phrase en caractère gras «  Longueuil fait partie de l’agglomération de Longueuil ». (Retournez à la copie écran ci-dessous; je ne l’avais pas encerclé volontairement). Quand, j’ai lu cela en septembre dernier, je me suis dit que c’était une vérité de La Palice que «  Longueuil fait partie de l’agglomération de Longueuil ». Puis, j’ai trouvé cela bizarre que ni Boucherville, Brossard, Saint-Bruno et St-Lambert ne soit mentionné explicitement et qu’à la fin, on dirige le lecteur vers le dg de Longueuil plutôt que le DEL, qui est justement responsable du Développement économique de Longueuil. Après avoir navigué de gauche à droite dans le portail de la ville, j’ai découvert la supercherie.

SCANDALEUX! INACCEPTABLE! IMMORAL! ÉCŒURANT! HONTEUX! VICIEUX! Longueuil détourne pour son bénéfice le patrimoine collectif de l’agglomération qu’on veut créer par cette « entité », artificielle sur papier, mais réel pour ceux qui veulent y croire ou qui ne comprennent pas la réalité de ce monstre créé par le gouvernement Charest de l’époque et maintenu en vie par le gouvernement actuel. Après le détournement pour son bénéfice propre, de l’Orchestre symphonique de Longueuil que j’ai soulevé dans ce blogue et qui est une compétence d’agglomération, après la présence du projet de rapport de RCGT sur le site de l’agglo pendant trois mois tout en faisant croire encore au lecteur en ce moment que le rapport est final et que j’ai demandé de corriger, voilà qu’on ajoute maintenant le détournement par Longueuil du développement économique de l’agglomération, à son avantage.

On comprend maintenant pourquoi Mme St-Hilaire est si fière du développement de sa ville en 2016 ( voir son discours introductif au tout début de la séance du conseil de la Ville de Longueuil du 15 novembre 2016 à 3 min 10 secondes) et comme elle le dit : » …de plus en plus d’entreprises choisissent Longueuil comme terre d’accueil…. ».  Et on comprend maintenant pourquoi, lors du dépôt du budget 2017 de l’agglomération le 8 décembre dernier lors d’une séance extraordinaire du conseil d’agglomération,  Mme Sylvie Parent était radieuse de dire que la quote-part de Longueuil avait augmenté dans l’agglo grâce « ….à sa vitalité économique »  (passage à 20 min 50 sec). Avec un tel gréement de pêche dans le site de la ville de Longueuil, la pêche ne peut être que miraculeuse.

Longueuil s’enrichit grâce à sa position dominante et la confusion qu’elle entretient, bénie par le gouvernement central à Québec. Difficile la démocratie municipale en 2017 !

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Agglomeration Longueuil valide la robustesse de la plateforme de son blogue

Trois lecteurs assidus de mon blogue m’ont demandé dernièrement si j’étais rentré du long congé des Fêtes ou si j’étais en panne d’idées, car ils n’avaient rien reçu du blogue   AgglomerationLongueuil  , deux depuis décembre et un depuis novembre. C’est plutôt troublant de se faire dire cela mais gratifiant de savoir qu’on suit l’état de santé de mon blogue.

Puisque j’ai publié un billet le 25 janvier, il faut croire que certaines personnes ne l’auraient pas reçu. Il n’y a pas lieu d’épiloguer sur les problèmes techniques probables qui n’offrent aucun intérêt et je vous fais grâce de mes hypothèses; mon fils ingénieur informatique, friand de ces situations tordues, sera mis à contribution si cela s’avère exact.

Donc, je dois solliciter votre contribution qui sera toute simple pour la très grande majorité d’entre vous. D’ailleurs, à ce point-ci, vous avez fait 95% du travail.

Étape A : Si vous avez reçu un courriel le 25 janvier dernier annonçant mon dernier billet  Autre leçon de démocratie pour Longueuil à apprendre, que vous l’ayez lu ou non, alors je vous remercie du fond du cœur de vous compter comme inscrit à ce blogue. Maintenant, vous pouvez interrompre votre lecture au bout de cette phrase car c’est le 5% qui manquait et sachez qu’un prochain billet suivra sous peu qui ne « sera pas piqué des vers ».  Au revoir.

 

Étape B: si vous êtes au moins un de ces trois lecteurs ou tout autre lecteur qui n’avez pas reçu un courriel le 25 janvier dernier vous indiquant qu’un billet intitulé Autre leçon de démocratie pour Longueuil à apprendre  avait été publié dans le blogue à cette même date, mais qu’heureusement (et je croise les doigts)  vous recevez celui-ci, alors écrivez-moi à:
                        « louis@agglomerationlongueuil.ca«
ou une de mes autres adresses courrielles que vous connaissez pour m’en confirmer la bonne réception. Ceci va me permettre de diagnostiquer les paramètres du blogue et voir si je dois passer à un niveau supérieur.

Merci encore une fois à tous de votre assiduité.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Autre leçon de démocratie pour Longueuil à apprendre

Si ce n’avait pas été la couverture médiatique (Radio-Canada à l’émission matinale Gravel le matin ou le site de Radio-Canada) de la question posée à M. Denis Coderre par la jeune patineuse de longue piste de 12 ans, Mathilde Charron, lors de la séance du conseil de la ville de Montréal de lundi dernier (début à 9 min 25 sec dans la captation vidéo), je vous aurais entretenu sur un thème de fond avec bien des chiffres à l’appui. Encore une fois, vous bénéficiez d’un congé de chiffres. Ce dont je veux vous entretenir, c’est le déroulement même des séances de l’agglomération de Longueuil en comparaison à celles de Montréal. Longueuil bafoue la démocratie municipale depuis 2006. Ce billet est dans la même veine que mon billet du 29 novembre dernier intitulé « Longueuil à l’école de la démocratie ».

Ce qui m’a frappé lors du reportage à Radio-Canada, c’est le droit à une autre question ou une complémentaire à laquelle la jeune fille a eu droit à la séance de la ville de Montréal. Visionnez ce court passage en entier car c’est une bouffée de fraîcheur.  Je me suis dit alors que le président de l’assemblée, M. Frantz Benjamin, lui avait fait une fleur. Mais non, pas du tout, car en écoutant d’autres intervenants dans cette captation vidéo, ils ont eu droit au même traitement.  De plus, l’intervenant adresse sa question à la personne de son choix plutôt qu’au président. Et en plus, j’ai compris que les questions sont posées dans l’ordre de leur inscription.

À l’agglomération de Longueuil, c’est le régime stalinien ( on dira bientôt « poutinien » ou « trumpien »):

  • Vous inscrivez vos questions sur des fiches numérotées;
  • Le président de l’assemblée, M. Michel Lanctôt invite les gens dans l’ordre qu’il veut bien à poser leurs questions et toutes leurs questions, d’un seul trait; et
  • Une fois les questions posées, il vous demande de vous asseoir et c’est terminé pour vous. Dégagé s’il-vous-plaît.

Alors là, selon le thème de la ou des questions et les dossiers dont sont responsables les élus de Longueuil, un élu répond à votre ou vos questions. Quand un élu passe complètement à côté volontairement ou par ignorance ou répond de façon imprécise ou en partie ou répond en langue de bois, (à voir avec ses 660 000 clics sur Youtube), ce qui est monnaie courante pour toutes ces formes de réponses-là, il est impossible de demander des précisions sur-le-champ ou de demander qu’on réponde à la question. Vous êtes assis et vous n’avez pas le droit de réplique. Sauf si vous prenez ce droit de force. C’est ce que j’ai dû faire à la séance du conseil d’agglomération de jeudi dernier 19 janvier , lorsqu’à ma question (29 min 50 sec) à savoir si la présentation du 22 novembre 2016 dernier du rapport de Raymond Chabot Grant Thornton intitulé « Analyse de l’efficacité et du coût des activités de l’agglomération » avait été enregistrée à l’insu du public. (En passant, en ce 24 janvier 2017, c’est toujours la version préliminaire de ce rapport qui est affichée dans le site de l’agglo). Je demandais dans un premier temps un simple OUI ou NON. Dans le préambule de ma question, je relevais des propos de Mme St-Hilaire de la séance du conseil du 6 décembre dernier (54 min 10 sec) qui portaient à croire que la séance avait été enregistrée, ce qui en passant n’aurait rien eu de répréhensible si on en avait été informé le 22 novembre et si la captation vidéo de cette séance était disponible sur le site de l’agglo, tout comme les interventions « politiques » de tout genre de Mme St-Hilaire en faveur de l’agglo le sont. Alors, en toute logique, c’est elle qui aurait dû répondre à ma question par un OUI ou un NON. Or, Mme Sylvie Parent, qui présidait cette soirée du 22 novembre a décidé de répondre à ma question en langue de bois (38 min 20 sec). Puis par la suite, elle est passée à ma question sur les régimes de retraite. Quand elle a eu terminé et a invité le maire de Boucherville, M. Martel à donner suite à ma dernière question qui lui était adressée, c’est là que j’ai dû faire valoir mon droit à la réponse à ma question, en reposant ma question hors micro et en faisant fi du président. Le président a tenté de me faire taire à plusieurs reprises. Voyant que je concluais que la session avait été enregistrée puisqu’on ne répondait pas par un OUI ou un NON, et que j’allais partir avec la réponse que la séance avait été enregistrée, c’est à la toute fin que Mme St-Hilaire, ayant compris l’enjeu tout en me prêtant une forme d’impatience, est sortie de son mutisme (41 min 15 sec) et a confirmé que LA SÉANCE AVAIT ÉTÉ ENREGISTRÉE et que C’ÉTAIT PRATIQUE COURANTE à Longueuil.

Selon le propos de Mme St-Hilaire et c’est ce qu’on en comprend, il faut conclure que Mme Parent ne savait pas que c’était PRATIQUE COURANTE et en conséquence, qu’elle venait d’apprendre POUR LA PREMIÈRE FOIS qu’elle avait été enregistrée au cours de cette séance du 22 novembre, elle aussi, à son insu tout comme moi d’ailleurs.  Force est de constater avec la mise au point de Mme St-Hilaire obtenue à l’arraché, que ce serait l’explication pour laquelle Mme Parent n’a pas répondu par un OUI ou un NON comme je le demandais. Pensez-vous la même chose que ce que j’en pense? À mon humble avis, Mme Parent le savait, mais elle a simplement voulu me rouler dans la farine. C’est là qu’on voit qu’à Montréal, une telle situation n’aurait pas eu lieu car vous n’allez pas vous asseoir et vous avez le droit de réplique ou le droit à une question complémentaire.

Pierre Sénécal, qui a écrit un billet dans ce blogue et présent à cette même séance du conseil de l’agglo de jeudi dernier, a dû faire la même chose que moi. Il a pris d’assaut le micro (49 min 30 sec) car on n’avait pas répondu à une de ses questions pourtant très claire sur la légalité de la règle de potentiel fiscal dans l’agglo de Longueuil, différente d’ailleurs au Québec.

C’est là qu’on voit toute l’ampleur du vide démocratique à la ville de Longueuil et à l’agglomération de Longueuil. On menotte les citoyens dans la séance des questions au public. En passant, les règles des séances de l’agglo ne sont pas celles que veut bien se donner le conseil d’agglomération, mais ce sont les règles de la ville de Longueuil. Désolé, Messieurs les maires de Boucherville, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno,  car Mme St-Hilaire et ses « sbires » régissent votre conseil de l’agglomération et vous n’avez rien à dire.  Il n’y a aucune possibilité de changer le cadre de cette séance où vous représentez vos élus et où vos élus posent des questions et tentent d’avoir des réponses.

Difficile la démocratie municipale en 2017 !

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Budget 2017 : feuille de chou et cache-cache

 

Dans mon dernier billet, je me suis fait violence en m’interdisant de vous parler de chiffres. Je crois que j’ai bien réussi selon plusieurs commentaires que j’ai eus.

Avec la présentation du budget 2017 de l’agglomération de Longueuil jeudi dernier, ce serait difficile de ne pas parler de M$ de recettes et de dépenses. C’est vrai, mais en réalité, je n’ai vraiment pas de gros chiffres à mitrailler, triturer ou commenter. Voici pourquoi.

Le budget 2017 de l’agglomération de Longueuil, tout comme celui de 2016 est une feuille de chou : 18 maigres pages. La disette! Suivez-moi :

  • Page 1 et 2 : Couverture et tables des matières;
  • Page 3 : Le mot dithyrambique de la mairesse de Longueuil sur la santé financière de l’agglo. En passant, il y a lieu de soulever qu’un nouveau réservoir d’eau sera construit pour desservir NOTAMMENT les « résidents» de Saint-Bruno-de-Montarville. J’espère que ce réservoir sera construit sur le territoire de Saint-Bruno puisque ce réservoir leur semble dédié. Dossier à explorer;
  • Page 4, 5 et 6 : Du remplissage et des pointes de tarte;
  • Page 7 : Le sommaire des revenus : Une toute petite dizaine de lignes. Le seul poste révélateur est celui des quotes-parts. Le reste, c’est de la menue monnaie. Longueuil expose froidement en une ligne le montant qu’elle ponctionne des villes liées ; c’est la gabelle ni plus ni moins. Notons que cette année, les postes comparatifs de 2016 sont les mêmes que ceux présentés l’année dernière pour le budget 2016. C’est un gain, mais comme il y a une note de bas de page, le détail nous réserverait certes des surprises comme par le passé;
  • Page 8 et 9 : On fait du remplissage d’ambiance;
  • Page 10 : Le sommaire des dépenses : Une toute petite dizaine de lignes. Reclassement cette fois-ci des chiffres comparatifs de 2016 sans aucune explication. Apprécions que le total soit à l’équilibre avec le comparable 2016;
  • Page 11 et 12 : Continuons le remplissage pour épater la galerie;
  • Page 13 : On résume les quotes-parts des villes liées. Longueuil augmente plus que les autres villes, car elle absorbe 2,1% de la hausse moyenne de 1,9%. Selon les dires de Mme Sylvie Parent, conseillère de Longueuil et présidente de la Commission des finances de l’agglomération de Longueuil, cela serait imputable à « la vitalité économique de la ville de Longueuil » ( plage 20 min 45 de la captation vidéo).;
  • Page 14, 15 et 16 : C’est la ventilation des quotes-parts par ville selon les postes de dépenses. Du malaxage statique de chiffres;
  • Page 17 : Le syndrome de la page blanche; et
  • Page 18 : Le syndrome de la page grise. Je dois comprendre que le nombre de pages doit être un nombre pair, impression oblige.

Voilà donc pour mon analyse des chiffres du budget de l’agglo avec une augmentation de 1,9%. Je vous sens déçu! Je le suis également.  Le décompte de pages est tout aussi intéressant que les postes budgétaires qui paraissent dans ce budget de 342 M$. Trouvez-vous cela sérieux ? J’ai décrié le même problème en début d’année 2016 pour le budget 2016. J’ai écrit à deux reprises à Mme Saint-Hilaire pour qu’elle relève le niveau d’information financière. Peine perdue. On nivelle par le bas. On cache le plus possible de renseignements. Pour moi, cela confirme que Longueuil est pris en souricière et que la ville se limite au minimum pour ne pas prêter flanc à sa légitimité volée.

En passant, je me suis indigné et je m’indigne toujours de l’absence d’un portail internet propre à l’agglo. L’agglomération est littéralement noyée dans le site de la ville de Longueuil. Si on cherche le budget de la ville de Longueuil, c’est relativement facile à trouver. Bonne chance pour trouver celui de l’agglo à partir du menu d’accueil de la ville car il n’existe pas de menu d’accueil pour l’agglo.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Longueuil à l’école de la démocratie

Je vais tenter d’éviter de vous parler de chiffres. Ce ne sera pas facile, mais je suis prêt à relever le défi.

Je vous ai écrit il y a quelques jours à propos de la présentation mardi dernier 22 novembre du rapport de RCGT par la Commission des Finances de l’Agglomération de Longueuil sous la présidence de Mme Sylvie Parent. En passant, ceux qui veulent lire un article dans la presse locale sur cette soirée peuvent lire l’article de Frank Jr Rodi dans l’hebdomadaire Les Versants intitulé «Des intervenants déçus et insatisfaits ».

Cette présentation était animée par Mme Anita Ramacieri, du Bureau de recherche d’animation et de consultation (BRAC). Dans les circonstances, cette dame a fait un très bon travail, mais ce qui m’a frappé, c’est la façon comment elle a mis la table et elle a défini les règles à suivre pour la période des questions, car, le nœud de cette soirée d’information, c’étaient les questions du public. En gros, elle nous a dit :

  1. S’il n’y a pas de micro sur pied, ne soyez pas surpris c’est parce que le micro sera apporté à votre place;
  2. Pour poser des questions, vous levez la main et je vais m’assurer que je céderai la parole aux gens dans cet ordre;
  3. On a bien du temps devant nous, mais avant de redonner la parole à ceux qui ont déjà posé une question, toute personne qui souhaiterait poser une première question sera privilégiée et passera automatiquement devant toute personne qui en sera à sa 2e question et ainsi de suite; et
  4. Selon la question, je verrai qui parmi les personnes à ma droite et à ma gauche pourra y répondre.

Vous auriez voulu définir les règles du déroulement de cette soirée et vous n’auriez pas fait mieux.

Fait intéressant, comme je l’avais indiqué et ce que confirme le journaliste Frank Rodi, il y avait une quarantaine de personnes dans la salle. Cependant, il faut savoir qu’il y avait notamment des élus de Longueuil.

Où je veux en venir, c’est un parallèle que je veux établir entre cette soirée du mardi 22 novembre et la dernière séance du conseil d’agglomération du 17 novembre où pour la première fois, il y avait une foule record. On était presque à « guichet fermé », comme dit l’expression. Je m’étais inscrit pour trois questions et comme je ne voulais pas faire ombrage à d’autres personnes qui auraient eu une question, sachant que le président du conseil, M. Michel Lanctôt avait le pouvoir de limiter la période de questions à 60 minutes, j’ai inscrit mes questions une à une aux 5 minutes en laissant des gens s’inscrire entre les miennes. C’était un peu au hasard, mais cela avait le mérite d’éviter d’avoir mes questions une à la suite des autres.

Or comme je l’ai indiqué dans mon billet du 20 novembre intitulé « Foule record à l’a séance de l’agglo », le président a simplement regroupé les questions comme à l’habitude et a changé l’ordre selon son bon vouloir ou celui dicté par les adjoints de Mme St-Hilaire qui veuillent au grain avant le début de la séance. Il a invité les personnes dans ce nouvel ordre qui ne respecte pas du tout l’ordre d’arrivée des personnes (contrairement à l’approche retenue par Mme Ramacieri mardi dernier). Arrivé à mon tour, il a voulu m’imposer de poser mes trois questions en séquence (contrairement à l’approche retenue par Mme Ramacieri mardi dernier), ce que j’ai refusé pour permettre aux autres personnes de pouvoir poser leurs questions.  Dieu merci, tout le monde a pu poser ses questions excepté ……. moi. Pour les réponses aux questions, notammnet la mienne, on repassera.

Pour conclure, sur ce billet qui traite de démocratie, il faut savoir que parmi les élus assis à l’arrière et qui faisaient partie du décompte des quarante personnes, il y a avait l’élu du district Antoinette-Robidoux de l’arrondissement du Vieux-Longueuil, M.Michel Lanctôt, président du conseil de l’agglo. J’espère qu’il a bien appris sa leçon.

Parole tenue : je ne vous ai pas parlé de chiffres, mis à part mes trois questions et les quarante personnes dans la salle.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Rapport de RCGT : Un Lambertois s’exprime

La Commission des Finances de l’Agglomération de Longueuil sous la présidence de Mme Sylvie Parent, « s’est fait remonter les bretelles »  mardi soir lors de la présentation du rapport de RCGT intitulé : « Analyse de l’efficacité et du coût des activités d’agglomération ».  Plusieurs interventions pour décrier sous toute forme cette étude payée par les cinq villes de l’agglo et non par la ville de Longueuil, quand on sait que cette étude par RCGT a été commandé pour contrecarrer celle de HEC Montréal, qui souligne entre autres l’échec de l’agglo de Longueuil.  C’est devant une haie d’une quinzaine d’élus et fonctionnaires qu’une quarantaine de citoyens participaient à cette rencontre. Mme Anita Ramacieri, du Bureau de recherche d’animation et de consultation (BRAC) animait la soirée et elle a eu du mal à contenir les interventions de la foule qui voulait déborder du cadre trop étroit du rapport. Pierre Sénécal de Saint-Lambert qui assistait à cette rencontre m’autorise à publier dans ce billet, un texte qu’il a écrit dans sa page Facebook et que je reprends ci-dessous.

Bonne lecture!

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

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Le 22 novembre dernier à 19h00, la Commission des Finances de l’Agglomération de Longueuil a présenté l’étude de Raymond, Chabot, Grant et Thornton (RCGT) sur les coûts de l’agglomération de Longueuil par rapport à une dizaine de villes dont une en Ontario. Les personnes présentes ont relevé une question d’ordre éthique puisque RCGT a déjà obtenu des contrats de la Ville de Longueuil précédemment. Y-a-t-il là une situation d’apparence de conflit d’intérêt? Alors qu’on soulignait le dixième anniversaire du Conseil d’agglomération de Longueuil, l’étude de RCGT ne se limite qu’à l’année financière de 2015. Pourquoi ne pas avoir fait un historique des coûts depuis la création du Conseil d’agglomération de Longueuil afin de relever les tendances lourdes? La réponse était loin d’être claire.

Autre lacune, on a publié une moyenne générale mais on a passé sous silence les disparités régionales qui sont parfois très significative. Un exemple parmi tant d’autre, l’étude de RCGT souligne le nombre de constat d’infraction émis par la police par citoyen mais passe sous silence que depuis le début des années 2000, Saint-Lambert a vu les revenus issu
des constats d’infraction émis par la police chuté de 50%! En effet, nous sommes passé de 1,2 millions de dollars par année à environ 600 000 dollars malgré l’inflation…

Malgré le fait que l’étude de RCGT a étudié la ville ontarienne d’Ottawa, on a « oublié » d’étudier la santé financière de la caisse de retraite des employés municipaux ontariens. En Ontario les caisses de retraites des fonctionnaires municipaux sont regroupés avec les caisses de retraites de fonctionnaires provinciaux sous OMERS afin de réaliser des économies d’échelle et réduire au minimum les frais de gestion dans le but d’obtenir un meilleur rendement. Pourquoi n’a-t-on pas étudié l’exemple d’Ottawa afin de savoir si Longueuil pourrait suivre son exemple et confier la gestion des caisses de retraite à la Caisse de dépôt et de placement du Québec qui gère déjà la caisse de retraite des fonctionnaires provinciaux (REGOP)? On l’ignore…

Même la présidente du Comité des Finances, Madame Sylvie Parent, n’a pas été capable de nous expliquer pourquoi l’étude de RCGT passe totalement sous silence le déficit actuariel des caisses de retraite, estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars, alors qu’elle doit trancher ce litige avec les employés municipaux (policiers, pompiers, employé(e)s du RTL, cols bleus, cols blancs, cadres municipaux, etc..)? Réponse non satisfaisante en ce qui me concerne. Un autre citoyen a également souligné qu’on a « oublié » d’étudier l’évolution des dettes publiques des villes depuis dix ans afin d’informer adéquatement les contribuables de l’agglomération de Longueuil.

On nous annonce que le Comité des Finances de l’Agglomération de Longueuil fera une « tournée de consultation pour des projets citoyens » à travers les villes liées et les arrondissements dans une date à venir. Espérons que nous aurons des bonnes explications car les trois maires des villes liées que sont Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert ont bien raison de contester la situation présente. Le potentiel fiscal est discriminatoire pour les propriétaires résidentiels alors que l’industriel et le commercial est moins taxés que dans les autres agglomérations comme Montréal et Québec. Plus ironique encore, le principal poste de dépense que représente la police coûte plus cher à Longueuil (niveau 3) qu’à Québec qui a un niveau 4 de service (ce qui est théoriquement plus onéreux)… Trouver l’erreur!

Pierre Sénécal,
Citoyen de Saint-Lambert

Foule record à la séance d’agglo

Comme dit le proverbe, « ça se bousculait au portillon » (dans le premier sens de l’expression même si parfois le deuxième sens pourrait s’appliquer) de la séance de l’agglomération de Longueuil jeudi dernier à 16h00. Pour moi qui y assiste de façon régulière, on vient de battre un record et pas à peu près. C’est comme si le coureur olympien Usain Bolt avait fracassé le record du 100 mètres à Berlin en 2009, non pas de .11 secondes, mais de 2.11 secondes pour le porter à 7 s 58.

La  journaliste Ali Dosite du journal Le Courrier du Sud a déjà mis un article en ligne sous le titre «  Une séance du conseil houleuse à l’Agglomération de Longueuil ». La salle était bondée et la séance a duré presque 1 heure 50 minutes. Pourquoi est-ce un record? Dans un de mes billets en début d’année intitulé « Agglomération de Longueuil : entité secrète, cachée et mal-aimée », j’ai compilé un temps moyen de 0h44 par séance pour huit séances de l’agglo en 2015. 2016 n’est pas en reste. Vous comprenez maintenant quand je dis que le record a été fracassé pour la durée. Pour la foule présente, même chose. J’en suis à ma 5présence cette année et nous sommes  d’habitude trois, quatre ou cinq citoyens dans la salle. On compte beaucoup plus de personnel du cabinet de Mme St-Hilaire et des communications de Longueuil dans la salle et à la mezzanine que de citoyens, si je me fie aux applaudissements d’une prestation de fin de séance de Mme St-Hilaire et aux visages qu’on voit périodiquement.

J’ai posé à cette séance une question qui a fait l’objet de demande par écrit de ma part à deux reprises. Elle portait sur le budget 2017 à venir.  J’en avais deux autres mais comme le président d’assemblée, M. Michel  Lanctôt avait exprimé la volonté  qu’on réponde de façon groupée aux questions et que me deux autres questions portaient sur deux autres thèmes différents et que je savais qu’on allait avoir une réponse « langue de bois » ou d’ambiance enrobée,  j’ai exigé qu’on réponde à ma question sur-le-champ, ce à quoi j’ai eu droit mais en sacrifiant la possibilité de poser mes deux autres questions car il me l’a interdit. Bravo la démocratie. On a eu une bonne discussion.  J’y reviens par après dans mon dernier paragraphe.

Alors après quelques hésitations et des signaux entre la mairesse et les conseillers, Mme Sylvie Parent est montée au créneau et a répondu à ma question. Encore une fois, la langue de bois. Elle a fait ambiance avec ses feuilles préparées par les communicators de Longueuil et des textes ruminés dont des extraits presque mot pour mot avaient déjà été utilisés par Mme St-Hilaire antérieurement. Pour ceux qui veulent se tordre de rire à en pleurer sur la « langue de bois », regarder l’excellent sketch de l’artiste français Franck Lepage, visionné plus de 600 000 fois (je l’avoue, je dois compter pour une dizaine de clics).

Puis, j’ai été suivi au micro par une citoyenne de Saint-Lambert , Sylvie Paradis, ( au chrono de 34m 10 s) qui avant de poser sa question a apostrophé Mme Parent pour lui dire qu’elle n’avait pas répondu à la question que j’avais posée sur les états financiers. Et vlan dans les dents!  Le président est intervenu et elle l’a mis à sa place. Et vlan dans les dents! Après l’intervention de Mme Paradis, le président de l’assemblée, M. Michel Lanctôt s’est permis de faire un point d’ordre (35 m 40 s) de ne pas applaudir, car ça « retarde le processus ». Il s’est attiré la risée de la foule à juste titre. Je pense qu’il en avait plein les bras et qu’il avait hâte que ça se termine.

La démocratie est vraiment bafouée à ces séances de l’agglo. On ne respecte pas l’ordre d’arrivée des gens qui se sont inscrits pour poser de questions, on ne répond pas aux questions, et quand on répond, c’est souvent complètement à côté, comme la réponse que Mme Parent m’a donnée et qu’on m’a servie avec la même sauce enrobée à plusieurs reprises cette année.

Et avec tout cela, le président vous muselle. Dans cette veine, je vous laisse avec une citation du célèbre humoriste Coluche qui disait « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux les moyens de vous faire taire ».

Merci à tous ceux et celles qui sont venus à la séance de l’agglo de jeudi. Je commence à me sentir épaulé. Il faut continuer maintenant.

Bonne semaine.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

OSDL : l’accord parfait avec l’agglomération

Dans mon dernier billet, j’ai soulevé l’irrégularité dans le contrat qui lie l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL) à la ville de Longueuil, la « fiduciaire de l’agglomération de Longueuil ». Pour moi , ce contrat s’apparente à un détournement de fonds de l’agglomération au bénéfice de la ville de Longueuil.

Je me suis rendu à la séance de l’agglo le jeudi 20 octobre dernier  ( chrono  18:oo à 26:30 ) pour dénoncer la situation durant la période de questions du public. Encore une fois, on n’a pas répondu à ma question, car je présume que la ville était fautive et ne voulait pas l’avouer. En réalité, on a répondu, mais avec des éléments que j’avais soulevés dans le préambule à ma question. On voulait faire ambiance en quelque sorte notamment avec la réponse de Mme Parent. Puis M. Savard, commandé par la mairesse de Longueuil nous a donné un cours 101 sur l’agglomération au bénéfice de ceux qui ont du mal avec le concept.

Revenons donc à notre dossier. Je crie: »VICTOIRE! » En effet, le site de l’OSDL qui affichait avant mon intervention le logo de la Ville de Longueuil affiche maintenant celui de l’agglomération de Longueuil.

Je me suis entretenu aujourd’hui avec le DG de l’OSDL, M. Gilles Choquet, pour soulever l’irrégularité du contrat intervenu entre la Ville et l’OSDL. Il m’a indiqué que l’OSDL gérait ce dossier comme si le commanditaire était bel et bien l’agglomération de Longueuil et non la Ville de Longueuil. Il sait qu’il relève de la compétence de l’agglomération et l’affiche avec fierté. Je ne peux que m’en réjouir. Donc, si on résume, il est allé à l’encontre de l’article B.5 de son contrat qui le lie à la ville de Longueuil, mais la ville de Longueuil est allée à l’encontre de son devoir de fiduciaire en lui faisant signer un tel contrat.  Le résultat est comme en mathématique, deux négatifs s’annulent pour donner un positif. En tant que contribuable, je ne peux que me réjouir d’une telle situation. Tout est parfait maintenant et tout le monde est au même diapason.

Il reste deux choses à faire maintenant à l’OSDL. Premièrement : actualiser son adresse postale car elle indique toujours Greenfield Park après plus de 10 ans de fusion. Deuxièmement, changer son nom pour l’Orchestre symphonique de l’agglomération de Longueuil, soit l’OSDAL. On aura alors l’accord parfait.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville

Y a-t-il une forme de détournement de fonds de l’agglo par la ville de Longueuil?

Vous rappelez-vous le billet que j’avais fait paraître en mars dernier et qui s’intitulait « Longueuil et l’ingérence: des révélations troublantes »? Je citais en préambule l’article du journaliste Thomas Gerbet de Radio-Canada. Cet article paru mercredi 16 mars s’intitulait : « La Ville de Longueuil accusée de tentative d’ingérence dans les médias locaux ».  L’article était concis, précis et percutant. Cliquer ici pour relire mon billet ou ici pour vous rendre directement à l’article de Thomas Gerbet. Le billet ensuite traitait de la « cacophonie » si je peux m’exprimer ainsi, qui régnait à la ville de Longueuil dans la gestion du site internet de l’agglomération (si on peut appeler cela un site).

Le 3 octobre dernier, j’attirais votre attention dans un très bref billet sur l’article du journaliste Pierre-André Normandin paru dans La Presse Plus. L’article qui s’intitulait : «  Les grandes perdantes »   traitait de l’étude du Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal. Cette étude a été effectuée par l’équipe de M.Robert Gagné, directeur du CPP. L’agglomération de Longueuil était encore une fois dénoncée, décriée, clouée au pilori. Pour moi, il est clair que l’agglomération de Longueuil ne fonctionne pas et ne fonctionnera pas tant et aussi longtemps que la ville de Longueuil ne traitera pas les villes liées en partenaire et ne cessera pas de régner en maître absolu. Il faut qu’elle cesse de pratiquer l’abus de position dominante.

Pour étayer encore une fois ce point, voici un autre exemple scandaleux d’ingérence et cette fois-ci, je dirais en plus, de détournement de fonds de l’agglomération par la ville de Longueuil à son profit.

Vous savez que l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL) fait partie de la liste des équipements, infrastructures et objets d’activités qui sont d’intérêt collectif. Par la loi de l’accès l’information, j’ai demandé des renseignements sur les liens entre l’agglomération de Longueuil et l’OSDL. Encore une fois, je n’ai pas pu obtenir tout ce que je demandais, mais au moins j’ai eu une copie de la résolution CA-131121-1.15 et du « sommaire exécutif » dans lequel on y retrouve l’accord intervenu en 2013 entre l’agglomération de Longueuil et l’OSDL. Cliquez ici pour consulter ce document de sept pages. L’accord, qui décrit les obligations des parties, est valable pour quatre ans, jusqu’en 2017.  Dans le sommaire exécutif du document, on écrit en toute première ligne dans la section Contexte que : « L’Orchestre symphonique de Longueuil est un organisme culturel de premier plan et un acteur incontournable du développement culturel de  l’Agglomération de Longueuil ». Mais quel a été mon étonnement de lire plus loin dans la section Description de la proposition que la ville de Longueuil, dans ses devoirs de fiduciaire de l’agglomération de Longueuil est d’accord avec l’article B-5 Visibilité de la Ville, car il est plus détaillé que dans l’ancien accord, mais est toujours conforme aux principes généraux de la Ville. Voici cet article B.5 Visibilité de la Ville de l’accord.

b-5-visibilite-de-la-ville

Je trouve cela déplacé, abusif, carrément scandaleux! Les villes de Boucherville, Brossard, Saint-Lambert Saint-Bruno qui défraient plus de la moitié de cette subvention à l’OSL voient la ville de Longueuil détourner à son avantage tout ce qui a trait à la visibilité qu’apporte l’OSL.

Comment se fait-il qu’une telle situation puisse-t-elle exister. Après l’ingérence dans les médias locaux, voici l’ingérence dans le quotidien de l’OSL et ce, uniquement au profit de la Ville de Longueuil avec les deniers de l’agglomération . Le paragraphe c)  de cet article qui se lit comme suit : « L’Orchestre doit de plus, identifier la Ville comme subventionnaire dans ses documents promotionnels et d’information, son site web ainsi que lors des activités publiques » ne peut que nous faire crier au scandale quand on sait clairement que la subvention vient de l’agglomération de Longueuil et non de la ville de Longueuil. Pourtant le premier article de l’accord dit bien que « Les parties doivent respecter leur autonomie administrative et de gestion respective … ». Si la ville veut voir son logo, eh bien qu’elle retire l’OSDL de la liste des objets d’activités qui sont d’intérêt collectif dans l’agglo.

La question qu’il faut se poser maintenant est la suivante : « Y a-t-il d’autres accords intervenus par la Ville de Longueuil au nom de l’agglomération de Longueuil où la ville détourne à son avantage ces accords sous une forme quelconque?». Je vais transmettre une demande au ministre  des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, M. Martin Coiteux, pour qu’il demande à la ville de Longueuil de lui faire rapport sur tous les accords de ce genre et que le ministère intervienne, là où il le faut, pour faire corriger cette situation de détournement de fonds au profit de la ville de Longueuil dans les dossiers de compétence d’agglomération. Je vous invite à faire de même en écrivant au ministre à l’adresse ministre@mamot.gouv.qc.ca , simplement en relayant au ministère ce billet de mon blogue et en lui indiquant que vous êtes troublé par les faits qui y sont décrits et que vous lui demandez d’enquêter.

Pour conclure, je demanderai aux maires des villes liées de mener leur propre enquête, car le ministère sera moins vigilant et exigeant qu’eux, sachant qu’il est un acteur un peu trop complaisant avec un parti pris qu’on lui connaît pour la ville de Longueuil.

Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville