Il s’est installé à Saint-Bruno depuis fin 2021 un état de bien-être ou d’indifférence où la ville a été bercée par un ensemble de réalisations que le maire Grisé Farand et son équipe ont fait et où les messages médiatiques tant dans le portail de la ville que les autres médias, nous en ont mis plein la vue. On aime le beau, n’est-ce pas, et qui n’aime pas le beau: une patinoire couverte qui fait l’envie de nos voisins, des parcs refaits à neuf, plusieurs rues repavées, un complexe sportif qui sera le nec plus ultra au Québec, l’acquisition d’une partie de la collection d’insectes de feu Georges Brossard, etc, etc, et avec cela des impôts fonciers bridés à 2,98% pour la maison moyenne. Seul le meilleur est bon!
Mais personne n’est dupe, et tout cela a un coût. Déjà, les industries malmenées par les tarifs et des commerces concurrencés par le commerce en ligne ont été sollicités fiscalement dès 2022 et traités continuellement comme des vaches à lait. La hausse en cette année 2025 de leurs impôts fonciers respectivement de 29% et 16% en témoigne, en comparaison du maigre 2,98% pour les citoyens. Pour moi, on est en train de créer une dette colossale et de pelleter en avant des frais d’emprunt, capital et intérêt qui vont nous rattraper. Le maire compte sur le développement futur pour aller chercher des « taxes nouvelles » pour payer les dettes qu’on contracte. Ce modèle n’a jamais marché et ne marchera pas. Toutes les villes qui y ont cru se sont cassé les dents. Le maire Grisé Farand croit qu’il a la recette magique pour faire marcher le modèle parfaitement.
Après quatre ans en tant que conseiller municipal et fort de ma formation d’actuaire et de mon expérience professionnelle, j’arrive à la conclusion que la dette de la ville va s’emballer et en plus de devoir la rembourser, on se met en position de vulnérabilité si à un moment donné, les temps sont plus durs. De plus, le maire, en habile politicien avec son auréole de comptable, s’est organisé pour donner des renseignements financiers au compte-gouttes quand ils n’étaient pas erronés. La preuve est déjà faite pour certains dossiers et en temps opportun, la preuve sera faite pour les autres. J’ai posé des questions et les réponses n’étaient pas au rendez-vous. Il se plaint que je pose trop de questions. N’est-ce pas le travail d’un conseiller d’être à son affaire et de bien comprendre les dossiers. Je le dérange.
Son souhait, comme il l’a indiqué en entrevue dans l’édition des Versants du 5 février 2025 en page 6 pour annoncer qu’il se représentait au poste de maire en 2025 est de n’avoir aucun candidat d’opposition et uniquement des candidats de son parti. Il cherche à avoir un conseil de huit conseillers dociles pour éviter le débat d’idées cher à nos démocraties. Je le cite pour éviter le hors contexte : « Sans ralentissement, sans perte de temps pour rien, les dossiers se réalisent grâce à une vision commune » . En d’autres mots, il veut des béni-oui-oui et des plantes vertes non seulement dans les coins de la salle du conseil, mais également à la tribune du conseil de la ville de Saint-Bruno. Il aimerait que tous les conseillers s’inspirent du modèle du conseil d’administration de la SAAQ dont les histoires d’horreur font les manchettes à la commission Gallant. C’est flatteur en un certain sens que deux conseillers tiennent tête aux sept élus de la majorité à un point tel qu’il fasse de telles déclarations.
De plus, sous sa présidence, il n’a pas raté une occasion pour servir des propos arrogants et déplacés, des allusions de toutes sortes tant à l’égard des deux conseillers de l’opposition que des citoyens qui soulevaient des questions qui le contrariaient. Enfin en 2025, à quelques mois de l’élection de novembre prochain, il s’est lancé dans des propos diffamatoires qui sont inacceptables, bafouant en ce qui me concerne, le travail des fonctionnaires pour ses fins politiques partisanes.
Tout cela est inacceptable et à ce jour, on se dirigeait pour un autre quatre ans d’un tel régime dont la conduite de l’institution démocratique s’inspire des pratiques similaires à ce qui se passe au sud de nos frontières. Il fallait donc réagir et j’ai réagi et agi.
Voilà en gros de façon succincte ce qui me conduit à me présenter au poste de maire à l’élection du 2 novembre prochain. J’aurais pu vous en écrire des pages et des pages. Pour ceux qui sont friands d’en savoir plus et surtout, d’avoir des faits bien étayés, je vous invite à lire ma déclaration de candidature du mercredi 27 août 2025 lors de la conférence de presse qui s’est tenue à la Vielle Gare. Un petit quinze minutes de lecture qui vous ébranlera encore plus ou vous convaincra si vous êtes dubitatif. En complément, vous pouvez lire l’article de la journaliste Marie-Pier Ouellet paru dans les Versants à la page 8 de l’édition du 3 septembre.
La course à la mairie est lancée. Le maire actuel devra rendre des comptes, sans omission d’information et avec les vrais chiffres. J’y veillerai. Ainsi, la démocratie sortira gagnante dans cette course et les Montarvillois et Montarvilloise pourront exercer un choix éclairé et transparent.
Louis Mercier
Conseiller du district 5 et candidat à la mairie en 2025