J’ai gagné et j’ai perdu

C’est un titre quelque peu contradictoire à première vue, mais regardons-y de plus près.

Oui j’ai gagné les élections pour le poste de conseiller dans le district 5 à Saint-Bruno-de-Montarville, mais j’ai raté mon premier objectif « livrable » dans le groupe de mes « objectifs de ville » de mon programme électoral qui consistait à faire sortir le vote non seulement dans mon district, mais également dans les autres districts de la ville afin que Saint-Bruno se classe première au Québec parmi les 74 villes de 15 000 habitants et plus.

Débutons par la bonne nouvelle :

Les électeurs et électrices m’ont élu pour représenter le district 5 à Saint-Bruno. Merci à ceux parmi vous qui demeurent dans le district 5 à Saint-Bruno et qui ont voté pour moi.

C’était une lutte à trois personnes, dont deux partis contre un candidat indépendant:

  • Véronique Mauro du parti Ensemble Saint-Bruno;
  • Ève Poirier du parti Citoyens d’abord Saint-Bruno; et
  • Moi-même comme candidat indépendant.

Le district 5 était le seul district parmi les huit districts à Saint-Bruno où il y avait un candidat indépendant. Je trouve cela malheureux qu’il n’y ait pas eu de citoyens, ne serait-ce qu’un seul en plus, qui aient fait comme moi. Je ne discourrai pas sur ce point pour éviter de vous désintéresser et de vous perdre.

Résultat final: sur les 1 440 bulletins de vote décomptés, j’ai gagné par 26 voix, soit presque 2% de voix d’écart avec Mme Poirier :

  • Louis Mercier : 505 voix, soit 35,07%;
  • Ève Poirier :  479 voix, soit 33,26%; et
  • Véronique Mauro : 456 voix, soit 31,67%;

Il y a avait 2 585 électeurs inscrits dans le district 5. 515 électeurs ont voté par anticipation les 30 et 31 octobre, soit un taux de 19,9%. 14 électeurs ont voté par correspondance. Cela nous laisse 911 électeurs qui ont voté le dimanche 7 novembre.

Faisons un retour en arrière: au rythme où se déroulait mon porte-à-porte, je croyais que je me dirigeais vers une victoire relativement facile. Ça n’a pas été du tout le cas. Certes je convainquais les électeurs facilement, mais je sous-évaluais le fait que les électeurs rencontrés quatre ou cinq semaines avant la date du scrutin allaient m’oublier au passage de mes adversaires. De plus, bien des électeurs sont tombés sous le charme «artificiel »  des partis. Les quelque 950 portes que j’ai visitées sur les 1 250 au registre n’ont pas été de trop.

Maintenant la « moins bonne nouvelle » si c’en est une.

Admettons que j’exagère un peu afin de capter votre attention. Je m’étais fixé l’objectif suivant dans le groupe de mes objectifs de ville par opposition à mes objectifs de district :

« Obtenir un taux de participation de plus de 66% à ces élections 2021, soit 2 électeurs sur 3 (60% aux élections de 2013 et 55% aux élections de 2017) afin que Saint-Bruno se classe première au Québec en 2021 (3e en 2013 et 3e en 2017) » .

À la grandeur du Québec, il semble que les taux de participation aient baissé. On a entendu cela largement à la radio. Même constat à Saint-Bruno.

Mes premiers relevés pour les 74 villes de 15 000 habitants et plus, indiquent que Saint-Bruno s’est classé 2e derrière une rivale bien connue et qui est St-Augustin-de-Desmaures. Cette dernière a connu un taux de participation de 53,3% contre 50,1% pour Saint-Bruno. En passant, St-Augustin et St-Bruno ne sont pas étrangères l’un à l’autre. En effet, selon le classement des meilleures villes où il fait bon vivre selon l’organisme MoneySense , ces deux villes étaient dans le haut du classement en 2017. La 3e ville dans le classement des élections de cette année est Mont-Royal avec 48,7%. Je rappelle que Saint-Bruno s’est classé 3e en 2013 et également 3e en 2017.

Je vais compléter mon étude et je reviendrai vers vous dans un autre billet. Par contre, si cela s’avère exact, on peut d’ores et déjà dire que c’est une victoire par rapport à l’objectif que je m’étais fixé et pour lequel j’ai travaillé d’arrache-pied. Explications donc à suivre dans un autre billet.

En conclusion, je remercie tous ceux et celles du district 5 qui ont voté pour moi. Je laisse mes pancartes sur le terrain encore une semaine, car j’ai ajouté un bandeau de remerciement sur un ensemble de cinq palettes. Remarquez sur une des photos que j’annexe que j’ai mon vélo avec moi, car il m’a accompagné durant plus du deux tiers de ma campagne. Il a eu un effet inattendu, car les gens me félicitaient de faire ma campagne en vélo; ainsi, mon discours environnemental avait beaucoup plus de portée.

Merci encore à vous tous.

Louis Mercier
Conseiller dans le district 5

4 réflexions au sujet de “J’ai gagné et j’ai perdu”

  1. Comme votre CPU surchauffe toujours sans arrêt, avez-vous examiné l’influence que vous auriez eu sur l’issue du vote dans votre district s’y vous ne vous étiez pas présenté !
    En réalité, je souhaite que vous vous reposiez ! Savourez votre victoire avec patience et préparez vous à l’essentiel de la tâche à venir. Carpe Diem

  2. Un phénomène qui malheureusement s’observe un peu partout et qui remet en doute la pertinence de nos efforts. Ça veut dire que près de 2 électeurs sur 3 ne croient pas qu’ils y trouvent leur compte avec notre engagement. Pour ceux qui ne le savent pas, une campagne en élection municipale, ce n’est pas juste une petite marche dans un parc!

  3. J’ai deux remarques au sujet du taux de participation aux municipales. Il faut la chercher dans la littératie municipale des résidents, la transparence des actions des élus et des fonctionnaires mais aussi l’accessibilité du citoyen a de l’information claire…
    N’est-il pas le payeur de taxes principal sinon ultime (les subventions provinciales sortent en partie de sa poche comme les fédérales) et également par sa propriété foncière le garant financier de sa municipalité aussi longtemps qu’il en est le proprio.
    Les promoteurs ont le tapis rouge car ils savent agiter l’apport foncier de leur projet à condition que la ville leur octroie les dérogations ou autorisations souhaitées. Généralement les retombées pour les promoteurs sont plus importantes que celles de la ville, qui devra par la suite fournir les services.
    J’ai assisté de façon assidue aux conseils municipaux de Québec et maintenant celui de ma nouvelle résidence, j’ai écouté les citoyens poser des questions et les réponses obtenues et ce n’est pas de nature à intéresser les citoyens à s’impliquer. Il faut que les citoyens soient associés à la gestion de leur ville….c’est leur milieu de vie.

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